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Maternelles 4 ans: Québec doit «réviser sa position», disent les CPE

Photo: Josie Desmarais/Métro

Des dizaines de représentants des centres de la petite enfance (CPE) et de responsables en service de garde (RSG) se sont mobilisés jeudi midi devant le bureau montréalais de François Legault afin de rappeler leur opposition face aux maternelles 4 ans.

«Le réseau éducatif est un incontournable, a déclaré la représentante des syndicats de CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Louise Labrie, jeudi midi. Le gouvernement doit entendre raison et réviser sa position.»

Avec cette manifestation, les travailleuses en provenance des quatre coins du Québec ont voulu répéter aux décideurs que le réseau actuellement en place a déjà fait ses preuves.

«Le gouvernement mise tout sur les maternelles 4 ans alors que nos services éducatifs ont tout ce qu’il faut», a souligné la présidente du Syndicat des travailleuses en CPE de l’Estrie, Stéphanie Vachon.

Même son de cloche du côté de Karine Moisseau, représentante de plus de 3200 RSG, qui soutient que cette bataille est menée «dans l’intérêt des enfants de quatre ans».

«On considère que le réseau des centres de la petite enfance et les responsables de garderie en milieu familial ont tout ce qu’il faut pour offrir un milieu constant, flexible et qui répond adéquatement à tous les axes de développement d’un enfant de quatre ans», a-t-elle affirmé.

De son côté, la présidente du conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault, a jugé «impensable» de développer un réseau parallèle sans consulter les parents et les régions, mais surtout les travailleuses, qui sont «les spécialistes de la petite enfance».

«Tout le monde devrait être mis à contribution dans les réflexions pour qu’on puisse continuer non pas à sabrer dans notre réseau, mais continuer à l’améliorer, parce que ça devrait être ça l’objectif du gouvernement, de contribuer à améliorer un réseau déjà de qualité», a exprimé Mme Daigneault.

Comme rapporté par Métro en février dernier, la majorité des commissions scolaires de la grande région de Montréal ont avoué ne pouvoir accueillir aucune ou très peu de classes de maternelle 4 ans, dû à un manque d’espace, mais aussi d’enseignants.

«Est-ce que vous trouvez ça convenable d’envoyer des enfants dans un tel milieu?», s’est indignée Mme Daigneault.

Or, il semblerait que même dans le cas des classes qui sont prêtes à accueillir des tout-petits, l’intérêt des parents n’y est pas, selon Louise Labrie.

«Ils sont obligés de prolonger les périodes d’inscription parce qu’ils ne sont pas capables de combler les places. Il me semble que le message est clair. Il faut qu’on écoute les parents», a-t-elle évoqué.

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