Montréal réajuste son comité exécutif après le départ de Luc Ferrandez
Le départ de Luc Ferrandez continue de pousser l’administration Plante à s’adapter. Celle-ci a réajusté mercredi son comité exécutif, confiant le dossier des grands parcs et des espaces verts au responsable des infrastructures routières et de l’eau, Sylvain Ouellet, ainsi que la charge du parc Jean-Drapeau au maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais.
Ces nominations sont «intérimaires», a toutefois nuancé la Ville de Montréal dans un échange de courriels.
MM. Ouellet et Dorais assumeront ces nouveaux mandats «jusqu’à ce que quelqu’un soit nommé, normalement à court terme», a précisé l’attachée de presse au cabinet de la mairesse, Geneviève Jutras.
«Ça signifie que les élus reprennent les dossiers là où c’était rendu et continuent d’avancer, a-t-elle renchéri. Ce sont les mêmes dossiers sur lesquels M. Ferrandez avançait.»
Parmi les dossiers chauds au parc Jean-Drapeau, Benoit Dorais héritera entre autres de la négociation en cours avec les cols bleus, dont le syndicat s’est donné début mai le mandat d’utiliser des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Le conflit est d’autant plus important que le Grand Prix de la Formule 1 doit avoir lieu sous peu, sur l’île Sainte-Hélène.
Le 15 mai dernier, la cérémonie de dévoilement des nouveaux paddocks de la F1 avait d’ailleurs été perturbée par la présence de cols bleus qui manifestaient sur le circuit. «Ça ne m’inquiète pas, avait dit la mairesse au sujet des négociations en cours. On est à l’écoute des demandes, mais il faut aussi respecter la capacité de payer des Montréalais.»
L’entente avec la Ville de Saint-Lambert pour limiter la production de décibels pendant les différents festivals devant se tenir au parc Jean-Drapeau cet été devra aussi être surveillée de près.
Au niveau des grands parcs et des espaces verts, l’agrile du frêne occupera très certainement Sylvain Ouellet. La Ville de Montréal s’est engagée au début mai à payer l’ensemble des traitements requis pour éradiquer l’insecte ravageur, même sur des terrains privés, afin d’intensifier son offensive entamée il y a quelques années déjà.
En quittant la politique le 14 mai dernier à titre de maire du Plateau-Mont-Royal et de membre du comité exécutif de la Ville, Luc Ferrandez a causé une onde de choc dans le monde municipal. Le principal intéressé avait dit vouloir sonner l’alarme, par sa démission, sur la nécessité de s’attaquer aux enjeux environnementaux avec un «vrai programme» politique.
Réunis en assemblée extraordinaire le 15 mai, les élus du Plateau-Mont-Royal ont quant à eux choisi le conseiller du district de Jeanne-Mance, Alex Norris, pour assurer la succession intérimaire de Luc Ferrandez.
«La décision a été prise en caucus, mais on va devoir la confirmer au prochain conseil d’arrondissement la semaine prochaine», a expliqué à Métro le directeur du cabinet du Plateau, Sébastien Parent-Durand.