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Coronavirus: les inspecteurs de la STM délaissent le pantalon d’armée par solidarité

inspecteurs STM
Les inspecteurs de la STM sont concentrés dans les lieux stratégiques pour limiter la propagation du coronavirus, soit dans les métros les plus achalandés. La manière de vérifier les titres de transport a notamment été revue pour réduire les risques. Photo: Josie Desmarais/Métro

Dans un geste «symbolique envers tous les Québécois» et les travailleurs de la santé, les inspecteurs de la Société de transport de Montréal (STM) cesseront dès lundi de porter leurs pantalons de camouflage, et ce aussi longtemps que la crise du coronavirus durera, pour revêtir l’uniforme habituel.

«Nous devons nous considérer chanceux de conserver nos emplois dans les temps qui courent alors qu’il y a plus d’un million de travailleurs qui doivent demander l’aide de l’assurance-emploi pour survivre. La situation que nous vivons est exceptionnelle. Tous les petits gestes de solidarité sont importants», écrit l’exécutif de la Fraternité des constables et inspecteurs de la STM (FCAP-CSN), dans un mémo interne dont Métro a obtenu copie.

Appelé à réagir, le leader syndical du groupe, Kevin Grenier, est catégorique.

«Le premier ministre François Legault l’a dit: il veut voir des gestes de solidarité. On s’est dits que face à la crise, il fallait mettre de côté notre combat personnel et être solidaires, être respectueux», lance-t-il, assurant toutefois que les moyens de pression seront repris dès «que la crise sera derrière nous».

Mettre l’épaule à la roue

Bon nombre d’inspecteurs portent effectivement des pantalons de camouflage ou civils avec des autocollants syndicaux dans le métro. Il s’agit d’un moyen de pression voté en octobre dernier pour s’opposer aux «horaires coupés en deux» que tenterait de leur imposer l’employeur.

L’objectif était aussi de mettre une certaine pression sur la direction afin d’avoir plus de dates de négociations, qui durent depuis juin 2018 avec la STM. La convention collective des inspecteurs est échue depuis le 12 janvier 2019.

«On comprend que la crise est plus grosse que nous. C’est notre façon de mettre l’épaule à la roue.» -Kevin Grenier, président de la FCAP-CSN. Il espère que le geste de son syndicat pourra «donner un souffle supplémentaire de motivation» pour les travailleurs de la santé et des services essentiels, qui empruntent encore le réseau de métro ou de bus de la STM au quotidien.

La mesure serait aussi prise pour réaffirmer la solidarité du syndicat avec les employés d’entretien, les chauffeurs et le personnel technique de la STM «qui sont dans l’obligation d’effectuer leur travail afin de faire face à cette pandémie».

«Nous sommes fiers des efforts que vous déployez pour répondre à cette crise», affirme le syndicat dans son mémo, en s’adressant à tout le personnel de la société de transport.

De son côté, le porte-parole de la STM, Philippe Déry, dit pour sa part «saluer ce geste de solidarité».

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