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Port du masque obligatoire: la STM ne sévira pas

Des bénévoles distribuent des masques fournis par la STM dans une station de métro.
Des bénévoles distribuent des masques fournis par la STM dans une station de métro. Photo: Josie Desmarais/Métro

La Société de transport de Montréal (STM) s’apprête à déployer une série de mesures alors que le port du masque deviendra obligatoire dès lundi prochain dans son réseau. Elle n’entend toutefois pas sévir à l’égard des usagers récalcitrants.

«Le port obligatoire du couvre-visage va nécessiter des ajustements, mais c’est une mesure nécessaire qui va contribuer à ramener la confiance, qui est un élément essentiel dans notre relation avec nos clients», a affirmé vendredi le président du conseil d’administration de la STM, Philippe Schnobb. Ce dernier a donné une conférence de presse vendredi au centre-ville de Montréal en compagnie du directeur général de la société de transport, Luc Tremblay.

À partir de lundi, le port du couvre-visage deviendra obligatoire dans le transport collectif partout au Québec. La STM reprendra alors la distribution de masques dans différentes stations de métro. Jusqu’à maintenant, ses employés en ont remis 235 000 à des usagers. En tout, l’ensemble des sociétés de transport du Grand Montréal entendent en distribuer 1,5 million d’ici l’automne.

Cette initiative a eu un impact concret sur le taux d’adhésion au couvre-visage par les usagers du réseau dans les dernières semaines, qui est «passé de 0 personne qui porte le couvre-visage à 60%», a affirmé M. Tremblay.

«Ce n’est pas suffisant, 60%, mais on propose d’autres mesures pour que plus de personnes portent le masque», assure-t-il. Il sera d’ailleurs possible à partir de la semaine prochaine de se procurer un masque auprès des agents de station dans les loges et dans différents commerces du réseau du métro.

«Notre but, c’est de rendre ça possible que 100% des clients puissent porter le masque dans le métro.» -Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM

Sensibilisation

Afin de marteler ce message, la STM entamera dès lundi une vaste campagne de communication. Toutes les affiches recommandant le port du masque dans le métro seront notamment remplacées par d’autres indiquant que cette mesure est désormais obligatoire, ce qui lui coûtera près de 19 000$. Elle diffusera aussi des messages audio et visuels dans les bus pour rappeler cette nouvelle consigne aux usagers.

La STM n’entend toutefois pas sévir auprès des usagers récalcitrants, du moins tant que Québec n’aura pas clarifié par un arrêté ministériel les mesures qu’il entend prendre sur ce point.

«Ce qu’on va demander à nos inspecteurs, c’est de faire de la sensibilisation. Si des clients n’ont pas de masque, on va leur en donner un», a déclaré M. Tremblay.

La STM permettra d’autre part aux clients de payer de nouveau par argent comptant la semaine prochaine aux distributrices automatiques de titres, après avoir cessé d’accepter ce mode de paiement pendant plusieurs mois en raison de la pandémie. Il sera aussi possible de payer par carte de crédit et de débit aux loges des agents de station dans sept stations du métro dès le mois prochain, une initiative que la STM entend élargir progressivement à l’ensemble du réseau.

Embarquement par en avant

La perception des titres de transport dans les bus de la STM reprendra d’ailleurs dès le 20 juillet sur une quarantaine de lignes desservant le centre-ville de Montréal, où les clients embarqueront de nouveau par la porte avant. La STM élargira progressivement cette mesure au reste de sa flotte de véhicules dans les prochaines semaines.

Pour ce faire, la STM devra équiper ses quelque 2000 bus d’un panneau de protection pour le chauffeur et d’affiches explicatives qui inciteront les clients à circuler à l’intérieur des bus de l’avant vers l’arrière afin d’éviter les croisements. Le siège situé derrière le chauffeur sera d’ailleurs libéré pour protéger celui-ci d’un éventuelle contamination au coronavirus. Ces aménagements coûteront 2,8 M$, a indiqué Luc Tremblay.

«Pour le moment, ça fait partie des sommes qu’on réclame», a indiqué celui-ci. Le mois dernier, Québec a annoncé l’octroi d’une aide financière de 400 M$ pour épauler les sociétés de transport de la province, mais «il reste à voir si [cette dépense] entre dans ça ou non», a ajouté M. Tremblay.

«Des efforts budgétaires»

Alors que le Réseau de transport de Longueuil s’apprête à réduire son offre de service de 15% en septembre, Luc Tremblay a reconnu que la STM devra «faire des efforts budgétaires»

«On ne peut pas perdre 90% de nos revenus et n’avoir aucun impact», a-t-il laissé tomber. Il espère toutefois que l’Autorité régionale de transport métropolitain permettra à la STM de répartir les compressions à venir «sur plus qu’un an».

«Si on coupe le service, il y a plus de personnes qui vont se ramasser dans le transport en commun et le transport adapté, ce qui irait contre les mesures de santé publique», a soulevé M. Tremblay, qui n’entrevoit pas de réduction du service de la STM dans les prochains mois.

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