Port du masque: bagarre dans un autobus, la STM garde le cap
Alors qu’une bagarre a éclaté dans un autobus de Montréal vendredi après qu’un homme se soit fait demander de porter un masque, la Société de transport de Montréal (STM) veut continuer de «sensibiliser» ses usagers au port du masque.
L’incident s’est produit sur la ligne 48 ouest, vendredi. D’après les images filmées par un autre passager et publiées samedi sur la page Facebook «Spotted STM», on peut voir un homme se tenir debout dans l’autobus sans masque sur le visage.
Le chauffeur du bus demande à cet homme de mettre un couvre-visage, puisque c’est obligatoire. Ce dernier lui rétorque de «continuer de chauffer». Le chauffeur diffuse alors un message préenregistré rappelant que «le couvre-visage est obligatoire pour toute la durée du trajet».
Un passager, portant un masque, décide de l’interpeler: «tu bois une bière, tu ne portes pas de masque». Visiblement agacé par les commentaires, l’individu sans masque réprime le passager avant de lui asséner plusieurs coups.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’un rapport a été rédigé sur cet incident, sans donner plus de détails.
Miser sur la «sensibilisation»
Malgré cette altercation dans un autobus, la STM ne compte pas mettre des mesures de sécurité en place pour contrôler le port du masque dans son réseau et éviter ce type de débordement.
«Nous misons sur la sensibilisation», a indiqué Isabelle-Alice Tremblay, responsable des affaires publiques pour la STM, à Métro. Une méthode qui a fait ses preuves jusqu’à maintenant, selon la société de transport.
«Le 22 juillet, le pourcentage du port du couvre-visage a été, selon nos observations, de 95% dans le métro» et de «96% dans les bus», a souligné la STM. Avant l’obligation du port du masque, le pourcentage avoisinait les 60% dans le métro, selon données récoltées par la société de transports.
Depuis le 13 juillet, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun. La période de grâce de 14 jours accordée aux usagers, prenant fin lundi, les usagers des transports en commun pourraient se faire refuser l’accès s’ils n’ont pas de couvre-visage.
La STM a expliqué la difficulté d’interdire l’accès à ses installations et ses véhicules, rappelant avoir «68 stations de métro, des centaines d’édicules et plus de 1200 bus en circulation en pointe».
Au moment d’écrire ces lignes, le syndicat des chauffeurs d’autobus de la STM n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.