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Campements sur Notre-Dame: le PLQ presse la CAQ de trouver une solution avant l’hiver

Le camp de fortune sur Notre-Dame
Des tentes érigées à l'été 2020 dans un campement de fortune le long de la rue Notre-Dame est. Photo: Josie Desmarais/Métro

Plus les jours avancent, moins la température se fait clémente. Or, une poignée d’itinérants campent toujours en bordure de la rue Notre-Dame, à Montréal, ce qui inquiète le Parti libéral du Québec (PLQ).

«Le froid arrivera rapidement», observe la porte-parole du Parti libéral en matière de solidarité sociale, Paule Robitaille. Au plus fort de l’été, et sous un soleil de plomb, des dizaines de personnes en situation d’itinérance s’étaient établies sur Notre-Dame en guise de protestation face au manque de logement abordable.

«Ça va être de plus en plus difficile de rester là plus longtemps», laisse tomber l’élue. Mme Robitaille incite Québec délier les cordons de sa bourse, afin de porter un soutien immédiat à la Ville de Montréal, principale responsable dans le dossier.

Des sommes qui permettraient, aux yeux de l’élue libérale, l’ouverture d’«hébergement temporaire», dans les hôtels ou à l’hôpital Notre-Dame, par exemple.

Dimanche à l’émission Tout le monde en parle, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait convenu qu’«on pourrait très bien mettre à profit certains de ces hôtels-là».

«J’ai envie d’aller plus loin que juste de l’urgence», avait-elle ajouté.

À Québec, le gouvernement souligne être à pied d’oeuvre «pour trouver des mesures hivernales appropriées. Dès que ce sera prêt nous en ferons l’annonce», a précisé dans une réponse écrite le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.

Bourse supplémentaire

Mardi, Montréal a mis la main sur plus de 263 M$ débloqués par le provincial afin de composer avec les aléas de la pandémie. Paule Robitaille invite la mairesse à aller piger dans cette enveloppe et même à en demander plus.

À plus long terme, constate-t-elle, c’est le parc locatif qu’il faut rendre plus accessible. «Les résidents [des campements] veulent envoyer le signal que ce qu’ils veulent, c’est des appartements», souligne la députée de Bourassa-Sauvé, qui a visité plusieurs fois les lieux.

À plus long terme, Québec doit justement faire mousser la construction d’unités abordables, ajoute l’opposition officielle.

«La CAQ est […] très loin de sa promesse de construire 15 000 nouveaux logements sociaux au Québec», indique la porte-parole libérale en matière d’habitation, Marie-Claude Nichols.

À son arrivée au pouvoir, la Coalition avenir Québec avait en effet promis de réaliser ces 15 000 places prévues en amont par les gouvernements précédents.

À la fin du mois d’août, autour de 9000 unités étaient terminées ou «dans la machine». D’avril 2019 à mars 2020, Québec avait sorti de terre environ 1000 logements.

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