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Les Métro Flirt décortiqués

Photo: Getty Images

Chaque jour, une dizaine d’amoureux transis écrivent à la section Métro Flirt du journal gratuit, en espérant que la personne qu’ils n’ont pas osé aborder dans le transport en commun se reconnaîtra. Un phénomène de société?

Lorsque la section Métro Flirt a été lancée en novembre 2011, les attentes n’étaient pas aussi élevées. «On pensait bien que cela marcherait, car le concept fonctionne déjà ailleurs, mais certainement pas qu’on recevrait beaucoup plus de messages qu’on est capables d’en publier», indique Catherine Begin, responsable des petites annonces au journal Métro.

Des résultats qui n’étonnent pas Marie-France Archibald. Depuis 2004, la fondatrice de Coach Séduction Montréal a reçu près de 600 clients souhaitant vaincre leurs démons et avoir plus de succès en amour. «Mon métier est un métier d’avenir», note Mme Archibald, qui constate que beaucoup de ses clients ont du mal à approcher les gens qui leur plaisent. «C’est un phénomène humain d’avoir peur du rejet et de l’inconnu, mais avec le temps, il me semble qu’au Québec, comme dans plusieurs autres sociétés occidentales, on perd graduellement la capacité de socialiser», ajoute-t-elle.

Une gêne qu’on perçoit beaucoup dans les petites annonces de Métro Flirt et qu’elle s’attarde à déconstruire dans le cadre de ses séances de coaching. «Avant de m’intéresser aux techniques d’approche, j’aide les gens à se sentir bien à l’intérieur d’eux-mêmes, car ça se reflète ensuite partout, notamment dans les pratiques amoureuses», ajoute-t-elle.

La coach souhaite aussi que ses clients abandonnent leurs pensées imaginaires, où les scénarios catastrophe tiennent une trop grande place et inhibent l’action. «J’ai d’ailleurs noté que, dans plusieurs annonces de Métro Flirt, les gens ne se donnaient pas la chance de réussir, car ils étaient trop vagues dans leurs descriptions ou ne donnaient pas de moyen de les contacter». Freud, quand tu nous tiens!

Dans la version française de Coach Séduction, Nicolas Dolteau suggère notamment de faire plusieurs tentatives d’approche amoureuse auprès d’inconnus pour apprendre à se faire rejeter et, ainsi, à ne plus craindre les réactions négatives et à avoir plus de spontanéité.

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Une ville de célibataires
Montréal est la ville qui compte le plus de célibataires (divorcés et séparés inclus), selon Statistique Canada. Le taux de célibat est de 47 % chez les 15 ans et plus à Montréal. Ce taux est de 46 % à Vancouver, de 43 % à Toronto, de 40 % à Québec, de 38 % à Calgary et de 40 %… sur Facebook.

Des Métro Flirt parmi d’autres
Par souci d’authenticité, nous conservons toujours la formulation initiale au moment de la publication.

Station mont-royal
Nous etions a la station mont-royal cet apres-midi. Nous n’allions pas dans la meme direction, mais je t’ai remarque de l’autre cote pendant que tu lisais ton journal. Je t’ai souris, tu me l’a rendu et juste avant que mon metro parte tu me fis signe de la main. Au plaisirs d’avoir de tes nouvelles…
Moi

La déneigeuse
Oh toi la déneigeuse de trottoir sur la rue city-concellor avec cheveux court noir qui ce vendredi était habiller dun chandail vert et blanc cigarette a la main tu es si jolie. Paul Émile

Toi, et tes pâtes au blé…
Épicerie Métro sur Laurier. Lundi 28 janvier. Mon fromage était avarié. La caissière s’est fourvoyée. Nos regards se sont croisés. Allons prendre un café.
K.

Désolé Mia
Bonjour Mia, je me suis reconnu dans ton message. Je crois qu’il serait mieux que tu ne te fasses pas trop d’espoir dans mon cas. 1- Je suis en couple 2- Pas avec une femme. Vraiment désolé, ton message était flatteur, mais je ne suis pas interessé. Don Carlito

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