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Campement Notre-Dame: Montréal tente de procéder à une évacuation

En ce dimanche après-midi, la Ville de Montréal essaie de convaincre les sans-abri vivant au campement situé sur la rue Notre-Dame de quitter les lieux, selon les informations recueillies par Radio-Canada. Cette initiative arrive un jour après qu’un incendie ait détruit une tente en plus d’en endommager trois autres.

Samedi matin, une tente avait pris feu à cause d’une bougie mal installée. Heureusement, l’incendie n’a pas fait de blessé.

L’opération d’évacuation pourrait durer toute la journée. Les représentants de la Ville de Montréal sont accompagnés par des membres du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) et de quelques agents du Service de police de Montréal (SPVM).

Le directeur par intérim du Service de sécurité incendie et coordonnateur de la Sécurité civile de l’agglomération de Montréal, Richard Liebmann, a ordonné l’évacuation d’urgence du campement de la rue Notre-Dame, qui se trouve sur le terrain du ministère des Transports du Québec (MTQ).

Dans un entretien avec Métro, l’agent du SPVM Jean-Pierre Brabant a mentionné qu’il n’existait pas d’avis d’éviction pour le moment. Selon ses dires, les agents utilisent une approche communautaire en relation d’aide. Ils demandent aux campeurs de quitter les lieux tout en leur offrant un plan B avec la possibilité de se rendre dans un centre d’hébergement pour sans-abri.

Principalement pour des raisons de sécurité

Selon M. Brabant, la sécurité de ces personnes est la raison principale de l’évacuation.

«La première raison, c’est qu’il s’agit d’un terrain privé. La deuxième raison, c’est une question de sécurité. Hier, il y a eu un incendie. Dans les dernières semaines, il y en a eu deux ou trois autres. On demande donc aux gens de quitter les lieux pour leur sécurité. Il n’est pas question d’éviction. On essaie de travailler en collaboration avec eux pour pouvoir leur trouver un hébergement qui est sécuritaire et chaud.» – Jean-Pierre Brabant, agent du SPVM

Parmi les agents présents sur place, il y a quatre policiers qui connaissent bien les campeurs et qui ont visité le campement à plusieurs reprises. Ceux-ci sont là pour leur parler et leur suggérer un plan B. M Brabant insiste que le SPVM utilise une approche humaine pour tenter de convaincre les sans-abri du campement de partir.

Récemment, Métro s’est entretenu avec quelques-uns des campeurs de Notre-Dame. Ceux-ci ne semblaient pas vouloir aller vivre dans un centre d’hébergement pour sans-abri, jugeant que les conditions n’étaient pas idéales dans ces endroits. Pour l’instant, ils ne sont pas obligés de quitter les lieux, mais il est fort possible que la Ville arrive à convaincre la plupart d’entre eux avec l’assistance du SIM et du SPVM.

La mairesse s’exprime sur la situation

Cet après-midi, la Ville de Montréal a envoyé un communiqué de presse aux médias dans lequel la mairesse, Valérie Plante, s’exprime sur la situation.

«Depuis l’installation du campement sur la rue Notre-Dame, nous travaillons dans la tolérance et dans le respect de la dignité des campeuses et des campeurs pour répondre à leurs besoins et assurer leur sécurité. C’est dans cet esprit que, dans les derniers mois, nous avons travaillé sans relâche pour leur offrir des options et mettre à leur disposition tous les moyens pour qu’ils puissent s’abriter au chaud pour l’hiver en mettant en place des centres d’hébergement d’urgence, des haltes-chaleurs, des navettes et un service d’entreposage», selon Mme Plante.

«L’opération de mise à l’abri volontaire et solidaire a d’ailleurs permis de passer de 123 tentes à 58 sur le site. Mais l’incendie survenu samedi est non seulement très préoccupant, il aurait pu être tragique et entraîner des décès. Comme administration municipale, nous avons la responsabilité d’assurer la sécurité de nos concitoyennes et concitoyens, nous allons donc faire le nécessaire pour loger les campeuses et campeurs dans un endroit sécuritaire dès maintenant» -Valérie Plante, la mairesse de Montréal

La Ville offre un service de déménagement

De plus, la Ville est même prête à aider les campeurs dans leur déménagement.

«Une équipe d’intervenants sociaux accompagne les campeuses et campeurs vers des ressources d’hébergement d’urgence et un service de déménagement est disponible afin de les aider à emballer leurs effets personnels. Ces biens seront désinfectés, transportés et consignés gratuitement jusqu’au 31 mars 2021», peut-on lire dans le communiqué de la Ville. «Un service de transport est également mis à la disposition des personnes du campement pour les accompagner vers la halte-chaleur CAP-CARE située dans l’ancien YMCA de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ainsi qu’au refuge opéré par Mission Bon Accueil à l’hôtel Place Dupuis, où des centaines de lits sont disponibles pour l’hiver.»

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