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Bibliothèque Saint-Sulpice: le PQ veut en faire un musée de l’Histoire québécoise

La bibliothèque Saint-Sulpice ne trouve toujours pas sa vocation.
La bibliothèque Saint-Sulpice ne trouve toujours pas sa vocation. Photo: Josie Desmarais/Métro

Les projets se suivent sans jamais aboutir à la bibliothèque Saint-Sulpice, mais le Parti québécois (PQ) pense avoir trouvé la solution: en faire un musée national de l’Histoire du Québec.

«On n’a pas de musée d’Histoire national. On n’a pas d’endroit où l’histoire du Québec est expliquée. Tout ce qu’on a, c’est une exposition permanente au Musée de la civilisation», se déçoit le chef de la formation politique, Paul St-Pierre Plamondon, en entrevue avec Métro.

Laissée vide en 2005, la bibliothèque Saint-Sulpice, un bâtiment patrimonial de style Beaux-Arts, n’a pas retrouvé sa vocation depuis. D’après le chef du PQ, il «faut cesser de laisser le bâtiment à l’abandon et en faire quelque chose».

Après avoir essayé de vendre l’établissement de la rue Saint-Denis à deux reprises, Québec s’est engagé sous le gouvernement de Philippe Couillard à en faire un «laboratoire technologique». Le projet élaboré en collaboration avec la Ville et Bibliothèques et archives nationales du Québec (BAnQ) suivait son cours jusqu’à cet hiver.

Or, la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, vient tout juste d’abandonner le projet de revitalisation. En entrevue avec Le Devoir la semaine dernière, elle a indiqué que les technologies priorisées au sein même du projet auraient été dépassées une fois réalisées.

«Déception»

Paul St-Pierre Plamondon peine à s’expliquer la décision finale de la ministre Roy. «Ça aurait été bon qu’on fasse la promotion de la lecture et de la culture à travers des lieux aussi beaux que ça», martèle-t-il.

Pour son projet de labo technologique, Québec avait prévu un budget de 21 M$. Un budget «parfaitement raisonnable pour se doter d’un musée d’Histoire national», souligne le chef péquiste, qui a déjà plusieurs idées pour son projet.

«Ça commencerait de l’Ère paléolithique, en passant par les Peuples autochtones, la colonisation… On pourrait avoir une place pour Montréal, énumère-t-il. Il y a beaucoup de choses à raconter sur le Québec.»

«Il y a un caractère rassembleur et un potentiel de réflexion sur l’avenir lorsqu’on s’intéresse à l’Histoire.» – Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ

Le PQ étudiera dans les prochaines semaines la meilleure manière de faire mousser cette proposition. Si elle devait passer par une motion au Parlement, cela ne se ferait pas cet hiver, pandémie oblige.

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