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COVID-19: une campagne de vaccination pour les itinérants, annonce la DRSP

Mylène Drouin
Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Une campagne de vaccination sera déployée auprès de la population itinérante, a annoncé la directrice régionale de santé publique de Montréal (DRSP), Dre Mylène Drouin, lors d’un point de presse mercredi.

«On va pouvoir commencer la vaccination, pour un groupe très restreint, dès cette semaine», a-t-elle déclaré.

Depuis le début du mois de décembre, des éclosions majeures sont survenues au sein de la population itinérante. En tout, 172 cas ont été recensés parmi des sans-abris (114) et des travailleurs (58) oeuvrant auprès d’eux.

C’est pourquoi la DRSP a mis en place un plan d’intervention d’urgence pour contrôler les éclosions «difficiles à contrôler de par le contexte de vie de ces personnes qui sont très mobiles et vont souvent d’un centre à l’autre», a précisé Mylène Drouin.

Au départ, les personnes en situation d’itinérance n’étaient pas incluses dans la séquence vaccinale telle qu’elle avait été proposée par le Comité sur l’immunisation du Québec. «On ne va pas vacciner l’ensemble des itinérants, mais vraiment un groupe, a précisé Dre Drouin. On va commencer par un groupe prioritaire, des organismes qu’on identifiés en priorité.»

En plus de la vaccination, le plan d’intervention d’urgence inclut du dépistage dans certains centres et l’ajout de places pour isoler les personnes infectées à l’ancien hôpital Royal-Victoria.

Montréal, «épicentre de la pandémie»

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué que Montréal est à nouveau l’épicentre de la pandémie. «C’est ici que ça chauffe», a-t-elle dit.

Les quartiers chauds sont Saint-Michel, Parc-Extension, Saint-Laurent, Saint-Léonard et Bordeaux–Cartierville. «Si vous avez des symptômes, vous devez aller vous faire dépister rapidement. Ce n’est pas le temps d’aller travailler, d’aller à l’école ou à l’épicerie», a réitéré Mylène Drouin.

D’ailleurs, elle a rappelé l’importance de réduire au maximum les délais entre le moment où apparaissent les symptômes et le prélèvement. «Actuellement, ce temps est en augmentation, a-t-elle ajouté. Et c’est souvent la période où vous êtes le plus contagieux.»

Situation en CHSLD

D’après les dernière données de la DRSP, 78 CHSLD et RAP comptent au moins un cas confirmé. «La situation en CHSLD s’est détérioré durant les fêtes. Il y a présentement plusieurs éclosions en CHSLD et en RPA», a ajouté Dre Bélanger.

Cependant, tous les résidents, les employés et les médecins des CHSLD qui le veulent auront été vaccinés d’ici la semaine prochaine, a affirmé la présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger.

«Plus vite on termine la vaccination en CHSLD, plus vite on va pouvoir passer aux groupes prioritaires; dans le réseau de la santé d’abord et dans les RPA, notamment, ensuite», a-t-elle dit.

D’ailleurs, plus de 29 000 doses de vaccins ont été administrées à Montréal depuis le début de la campagne de la vaccination, dont 10 000 aux résidents en CHSLD et presque autant aux travailleurs de la santé.

Situation dans les hôpitaux

Québec pourrait faire appel à son protocole de triage dans les hôpitaux puisque la situation dans les hôpitaux est préoccupante. «Plusieurs salles d’urgence sont en débordement. La majorité des établissements de Montréal sont passé au niveau rouge», a déclaré Sonia Bélanger. 

Actuellement, 48 000 personnes sont en attente d’une chirurgie dans la région de Montréal puisque les activités de délestage ont débutées.

En effet, la capacité théorique de 1000 lits est sur le point de déborder avec 744 patients actuellement hospitalisés pour la COVID-19 dans l’ensemble des hôpitaux montréalais. «Chaque jour, on voit des augmentations des hospitalisations et des entrées aux soins intensifs surtout», indique-t-elle.

Au total, 350 lits supplémentaires seront ajoutés pour les patients hospitalisés en raison de la COVID-19, dont 43 aux soins intensifs, a annoncé Sonia Bélanger.

Toutefois, il manque présentement de personnel médical pour combler ces nouveaux lits. «C’est certain qu’il manque d’infirmières actuellement, a-t-elle confié sans révéler le nombre exact. C’est certain que si on arrive à ouvrir ces places-là, on va avoir besoin de renfort.»

Les programmes opératoires et autres activités ont du être radicalement diminués pour former des infirmières aux soins intensifs. «On se prépare. On va être capable d’offrir des services pour la capacité de 1000 lits», a affirmé Dre Bélanger.

Elle a toutefois ajouté qu’il était possible que les équipes montréalaises appellent en renfort du personnel des régions moins touchées pour les nouveaux lits ouverts.

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