Fusillades: Montréal demande l’aide d’Ottawa
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le directeur du SPVM, Sylvain Caron, ont lancé un appel à la collaboration d’Ottawa pour lutter contre la violence impliquant des armes à feu, dans la foulée des récentes fusillades survenues dans l’est de Montréal.
«Les événements très dramatiques des derniers jours avec la mort de la jeune adolescente Meriem Boundaoui nous ont tous secoués», a déclaré M. Caron. Il a offert du même coup ses condoléances à la famille et aux proches de l’adolescente abattue par balle à Saint-Léonard le 7 février.
M. Caron a par ailleurs annoncé que l’équipe spéciale dédiée à la lutte contre le trafic d’armes (ELTA) annoncée en décembre sera finalement déployée le 22 février. Cette équipe devait initialement voir le jour fin janvier. Son rôle sera de compléter l’intervention de l’Escouade Quiétude en enquêtant sur le réseau d’approvisionnement en armes à feu illégales.
M. Caron a aussi souligné que la présence policière avait été renforcée dans les secteurs touchés par les fusillades dans les dernières semaines.
Montréal demande l’aide d’Ottawa
Mme Plante demande l’aide d’Ottawa pour lutter contre la prolifération des armes à feu à Montréal. Une rencontre est prévue à cet égard avec Bill Blair, ministre fédéral de la Sécurité publique, pour obtenir plus de ressources pour trouver des solutions à court terme.
«Ces armes-là peuvent se retrouver entre les mains de jeunes», a mentionné Mme Plante. Elle a souligné que Toronto recevait de l’aide fédérale pour lutter contre ce phénomène.
Le SPVM a besoin de ressources additionnelles pour lutter contre la criminalité «émergente», a pour sa part mentionné M. Caron. Il aussi rappelé qu’il fallait aussi mieux financer le milieu communautaire de manière à prévenir la violence.
Des discussions en cours avec Québec
Mme Plante a indiqué être en communication avec la ministre responsable de la Métropole Chantal Rouleau pour obtenir de l’«aide rapide» pour des programmes existants, par exemple le programme Montréal sécuritaire pour les jeunes, dans le lequel la Ville investit 1 M$ dans 11 arrondissements.
«Si on venait le bonifier, le doubler, ça viendrait vraiment aider les organismes communautaires avec les ressources terrain», a-t-elle dit.
Elle a répété que la pandémie compliquait le recrutement de travailleurs de rue et d’intervenants communautaires, d’où l’importance, selon elle, de bonifier le financement.
Pour le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, c’est plutôt à Montréal d’investir, à la fois pour augmenter les effectifs policiers et le financement communautaire.
«Avec un budget de 6,1 milliards, ça n’a aucun sens que la mairesse refuse d’investir 16 millions pour la sécurité des citoyens», a commenté Lionel Perez à la suite de l’annonce.