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F1: deuxième année consécutive sans Grand prix à Montréal

Canadian F1 Grand Prix
Photo: Clive Rose/Getty Images

Pour une deuxième année consécutive, la pandémie met un frein au Grand prix du Canada. Si la Santé publique québécoise ouvrait la porte à une course à huis clos, les différents ordres du gouvernement ont confirmé mercredi son annulation pour 2021.

Montréal passe donc son tour sur la course, qui devait avoir lieu en juin. Istanbul, en Turquie, reprendra le flambeau.

À long terme, la course restera tout de même dans la métropole. Québec et Ottawa ont conclu avec l’organisateur – la corporation Liberty Media – que le contrat prévu jusqu’en 2022 ne sera pas résilié. Au contraire, les gouvernements paieront 51 M$ pour ajouter deux éditions à l’entente, qui devait à l’origine se conclure en 2029.

«Le Grand Prix du Canada génère des retombées économiques importantes, et il fallait assurer son retour l’an prochain», a signifié mercredi le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon.

«Vous comprendrez que j’ai des sentiments assez partagés», a convenu le promoteur principal du Grand prix du Canada, François Dumontier, mercredi. Il se réjouit toutefois de la position du championnat de Formule 1, qui a renouvelé sa confiance envers la course en renégociant le contrat, selon lui.

«La Formule 1 aime avoir le Grand prix au Canada. C’est un Grand prix qui est important pour eux. Mais c’est sûr qu’il y avait des risques.» – Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie

Le premier ministre, François Legault, avait déjà fait entendre son inquiétude à ce que l’événement se déroule à Montréal cette année, en pleine crise sanitaire. «L’inquiétude qu’on a, c’est: si on n’a pas le Grand Prix en 2021, qu’arrive-t-il avec notre entente 2022‑2029?», avait-il soulevé.

Une décision «conjointe»

Le directeur national de santé publique du Québec, Horacio Arruda, s’était montré enclin à ce que les pilotes courent, contrairement à l’an dernier. «Du côté protocolaire, sur le sol québécois, il y aurait moyen de tenir la F1 à huis clos sans porter préjudice à la santé publique», avait-il indiqué lors d’un point de presse à la mi-avril.

La Santé publique montréalaise s’était montrée plus hésitante, alors que la Santé publique fédérale attendait de rendre son verdict sur les quarantaines qu’auraient dû suivre les équipes de Formule 1.

Interrogé à plusieurs reprises sur le sujet mercredi, le ministre Fitzgibbon a soutenu que la décision finale avait été prise par les trois paliers de santé publique.

Ils et elles ont dit

  • Mélanie Joly, ministre fédérale du Développement économique: «La rue Crescent va certainement être heureuse de cette nouvelle-là.»
  • Valérie Plante, mairesse de Montréal: «Le Grand Prix, ça a des retombées sur le centre-ville, la Ville de Montréal, mais toute la région métropolitaine également.»
  • André Fortin, leader parlementaire du Parti libéral du Québec: «Moi, mes enfants ne vont toujours pas à l’école en ce moment. Donc, je pense que les priorités, à court terme, sont peut-être ailleurs [que le Grand prix].»
  • Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal: «Ce qui était important, c’était d’assurer la pérennité du Grand prix.»

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