Sue Montgomery appelée à démissionner
Dans la foulée de la décision de la Commission municipale du Québec qui a reconnu Sue Montgomery coupable de 11 manquements en déontologie, des élus demandent sa démission.
«Mme Montgomery doit démissionner de son poste. Le jugement lui enlève toute autorité morale lui permettant d’exercer ses fonctions de mairesse de l’arrondissement.»
Lionel Perez, chef parlementaire d’Ensemble Montréal et conseiller de la ville du district de Darlington et candidat d’Ensemble Montréal.
Si la Commission municipale du Québec a retenu 11 manquements en éthique contre la mairesse de Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, 17 autres accusations ont été rejetées.
Début 2020, l’enquête du Contrôleur général sur le climat de travail au sein de la mairie de CDN-NDG recommandait l’exclusion d’Annalisa Harris, alors cheffe de cabinet de la mairesse, après des allégations de harcèlement au travail. Mme Montgomery avait demandé à consulter le rapport de M. Bond, sans y parvenir. Sue Montgomery, parce qu’elle a refusé de congédier sa cheffe de cabinet, a été exclue de Projet Montréal par l’administration Plante.
Pour M. Perez, la réputation de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est «entachée depuis deux ans par les démêlés entre Mme Montgomery et l’administration de Projet Montréal, et l’annonce des sanctions à venir le 6 juillet prochain «ne fait que prolonger cette interminable histoire.»
Pour chaque manquement soulevé par la commission, la mairesse Sue Montgomery risque une peine qui pourrait aller de la réprimande à une suspension de 90 jours.
L’arrondissement «mérite mieux»
Christian Arseneault conseiller indépendant et candidat dans le district de Loyola dans CDN-NDG appuie la demande de démission de la mairesse.
«Par ses propres actions, Mme Montgomery a démontré qu’elle n’est pas digne du poste qu’elle occupe. Les citoyens et citoyennes de notre arrondissement méritent tellement mieux.»
Christian Arseneault, candidat et conseiller indépendant, district de Loyola, CDN-NDG.
De plus, les deux élus pointent du doigt le coût de la poursuite entamée début juin, par la mairesse de CDN-NDG contre la Ville de Montréal et Valérie Plante pour diffamation. Quelques jours seulement après celle de sa cheffe de cabinet, Annalisa Harris, contre la Ville de Montréal et Valérie Plante pour atteinte à sa réputation.
En posant sa candidature dans le district de Loyola, M. Arseneault a déploré que la mairesse «accumule des centaines de milliers de dollars de dépenses juridiques aux frais des contribuables au lieu de gouverner.»
M. Perez fait lui aussi valoir dans un communiqué que cette «saga juridique» a coûté plus de 600 000$ aux Montréalais, et que «la facture pourrait continuer de grimper.»