Éclosions de COVID-19 dans 27 ressources pour itinérants à Montréal
La cinquième vague de COVID-19 frappe de plein fouet les personnes itinérantes. Entre le 26 décembre 2021 et le 1er janvier 2022, 27 milieux d’hébergement destinés aux itinérants, dont le refuge CARE, étaient aux prises avec des éclosions de COVID-19 à Montréal.
Durant cette même période, 110 nouveaux cas de COVID-19 ont été déclarés dans les refuges pour itinérants, dont 71 chez les usagers et 39 chez les travailleurs, indique le porte-parole du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Jean Nicolas Aubé.
Au refuge CARE, situé dans l’Est de Montréal, plus de 15 personnes, autant des usagers que des employés, sont actuellement infectées à la COVID-19. Le directeur général, Michel Monette, n’a toutefois pas voulu préciser le nombre exact de cas positifs.
«L’éclosion parmi les usagers a été déclarée mardi dernier, le 28 décembre. Parmi notre personnel, le 23 décembre», précise-t-il.
Un hôtel pour les itinérants infectés
Tous les usagers affectés par l’éclosion au refuge CARE sont maintenant logés à l’hôtel Chrome, un immeuble du centre-ville qui abrite des personnes itinérantes déclarées positives à la COVID-19. L’endroit a pu être requalifié en vertu de l’état d’urgence local renouvelé par la mairesse Valérie Plante.
En tout, l’hôtel Chrome offre 111 places aux itinérants infectés qui ne nécessitent pas de soins hospitaliers ainsi que ceux en attente d’un résultat et ceux qui doivent s’isoler. En date du 3 janvier, 76 personnes y étaient logées, selon les données de Jean Nicolas Aubé.
La gestion du lieu est assurée par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et par la Mission Old Brewery.
En ce qui concerne la vaccination des personnes en situation d’itinérance, M. Aubé explique que les données ne sont pas encore à jour, mais que les opérations pour leur fournir une troisième dose sont en branle.
En plus d’être directement touchés par la flambée de cas de COVID-19, la population itinérante et les organismes qui lui viennent en aide doivent de nouveau composer avec un couvre-feu imposé par le gouvernement du Québec.
En décembre dernier, des acteurs du milieu avaient estimé que 300 personnes en situation d’itinérance pourraient être contraintes de dormir dans la rue cet hiver par manque de places.