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Forum sur la violence: Valérie Plante veut donner la parole aux jeunes

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, était accompagnée du directeur adjoint du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Vincent Richer. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Reporté en raison de la pandémie, le Forum montréalais pour la lutte contre la violence armée commencera finalement en mode virtuel le 24 février. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, souhaite ainsi développer un «modèle montréalais d’intervention» qui tient compte du point de vue des jeunes directement concernés.

«Il est important pour moi de donner la parole aux jeunes, de les entendre sur leur quotidien, leurs rêves, leurs aspirations», a expliqué la mairesse en conférence de presse le 21 février. 

Le Forum se déroulera sur trois jours. Le 24 février sera consacré à des conférences et à des ateliers avec les partenaires institutionnels et communautaires et la journée du 17 mars donnera la parole aux jeunes en collaboration avec l’Institut du Nouveau Monde. Le Forum se conclura le 31 mars.

Des solutions «concrètes»

Valérie Plante indique avoir déjà rencontré des jeunes du groupe Ensemble pour Thomas, formé à la suite de la mort du jeune Thomas Trudel, tué par balle au mois de novembre dans le quartier Saint-Michel.

«Ils avaient des solutions très concrètes. Ils nous ont tous parlé du contrôle des armes à feu», a-t-elle souligné.

À ce sujet, le directeur adjoint à la Direction des services corporatifs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Vincent Richer, a rappelé que la prévention de la violence était une responsabilité partagée. Les policiers ont procédé à 300 arrestations en lien avec des armes à feu l’an dernier, a-t-il dit.

La mairesse Plante a de nouveau interpellé Ottawa, qui a selon elle un rôle à jouer pour éviter que des armes se retrouvent entre les mains des jeunes.

Elle rappelle par ailleurs que son administration a bonifié le programme de la Ville de Montréal destiné aux organismes communautaires œuvrant en prévention de la violence. Une enveloppe de 20 M$ est prévue sur quatre ans, dont 5 M$ en 2022.

Trop peu trop tard, selon l’opposition

Pour l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, la tenue d’un tel événement survient trop tard.

«Ça fait plus d’un an qu’on parle de la violence à Montréal. Cinq jeunes en sont décédés et ce n’est que maintenant que l’administration décide de réunir les partenaires? C’est tout simplement trop peu, trop tard», a déclaré Abdelhaq Sari, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique.

Il déplore que l’administration de Projet Montréal convoque les partenaires institutionnels à trois jours de préavis, un «non-sens», selon lui. Il ajoute que l’administration aurait dû aborder de front la crise de confiance qui existe entre les jeunes et le SPVM.


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