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Un organisme analyse les drogues lors d’événements festifs à Montréal 

Si vous avez pris part à l’un ou l’autre des différents festivals qui ont eu lieu cet été à Montréal, vous avez peut-être remarqué la camionnette du Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP). Dans ce véhicule, les utilisateurs peuvent se présenter avec leur drogue, que ce soit avant ou après la consommation, afin de la faire analyser. La principale mission du GRIP est de réduire les risques associés à la consommation de drogues et de favoriser une expérience positive lors de leur usage.  

L’organisme a reçu cette année l’autorisation de Santé Canada pour effectuer l’analyse de substance en milieu festif, et utilise différentes technologies afin de déterminer la composition des échantillons de drogues qui sont apportés par les utilisateurs. Au service d’analyse de substance (SAS), les employés du GRIP utilisent des bandelettes de détection de fentanyl, des tests colorimétriques, et leur tout nouveau spectromètre à infrarouge. À partir d’un petit échantillon, cet appareil peut déterminer en quelques minutes la composition d’une drogue, ce qui permet aux utilisateurs d’avoir une meilleure idée de ce qu’ils consomment.  

Bien que ce service permette une meilleure évaluation des risques associés à la consommation de drogues, pour Magali Boudon, directrice du GRIP, le plus grand défi de l’organisme consiste à s’assurer de ne pas donner un faux sentiment de sécurité aux utilisateurs.  

«Ce n’est pas parce que tu as fait analyser un échantillon qu’il représente toute ta batch. Si vous êtes plusieurs à consommer, vous avez beau avoir acheté votre drogue en même temps, ça ne veut pas dire que tout est uniforme. On essaie d’expliquer aux gens que ce n’est pas parce qu’ils ont une information de l’analyse qu’il ne faut pas faire attention.» 

Outre le SAS, le GRIP fait également de la prévention sur le terrain, grâce à son équipe d’employés et de bénévoles qui sensibilisent les festivaliers à d’autres enjeux qui émergent en milieu festif, comme ceux de santé sexuelle et de harcèlement. D’après Gabrielle Roberge, bénévole depuis quelques années, aborder ces sujets directement auprès des gens est vraiment une bonne façon de briser les tabous. 

«Je suis fière de représenter le GRIP et d’aborder ces sujets. En les rendant moins tabous, on facilite une consommation et des expériences beaucoup plus sécuritaires que si on met ça sous le tapis.» 

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