Montréal dit vouloir embaucher 25% de cadres issus des minorités visibles
La Ville de Montréal prend les grands moyens pour faire augmenter le nombre de cadres issus des minorités visibles au sein de son administration. En entrevue avec Métro, la présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier, révèle qu’elle est actuellement dans une grande campagne de recrutement ciblée en direction de ces groupes.
En plus de l’assujettissement au programme d’égalité en emploi, la Ville vient d’ajouter la diversité dans ses critères d’embauche de cadres. «On vise le chiffre de 25%. Un poste sur quatre doit aller à quelqu’un des communautés racisées. Je veux parler des Latinos, des Arabes, des Noirs et des Autochtones», précise Mme Ollivier.
Je crois fermement qu’il faut commencer par donner l’exemple en haut et que ça va percoler dans la machine si on a plus de diversité.
Dominique Ollivier, conseillère du Vieux-Rosemont de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie et numéro deux de la Ville
Mais l’administration ferait face à un vrai problème. Elle ne reçoit pas assez de CV des gens de cette catégorie de la population. «J’aurais tendance à dire qu’on n’en reçoit pas assez», concède Mme Ollivier. Elle affirme que la Ville cherche, en vain actuellement, à pourvoir plus de 50 postes en technologie de l’information (TI).
L’administration municipale souligne qu’il existe du mentorat et de l’accompagnement pour des gens de la diversité qui veulent devenir des cadres en son sein. «Il y a différents postes où les gens devraient être en mesure de rentrer et de travailler, cheminer au sein de la Ville de Montréal», soutient Dominique Ollivier.
Pompiers et minorités visibles
En effet, les postes de cadre sont peu occupés par des gens des minorités visibles, groupes de personnes qui ne sont pas de race ou de couleur blanche. Malgré tout, c’est en administration qu’on en retrouve le plus, soit 222 selon les données de 2021 de la Ville, alors qu’ils étaient seulement 179 en 2020.
En 2021, les cadres de direction étaient au nombre de 11, comparativement à 6 l’année précédente. Suivent les policiers-cadres, avec 10 en 2021. C’est chez les pompiers que l’on trouve le moins de minorités visibles à Montréal, et encore moins dans des postes de cadres. On parle de seulement trois personnes au sein du Service incendie de Montréal (SIM).