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192 unités rénovées pour 16 M$

Après les places Henri-Bourassa et l’Acadie, c’est au tour de huit immeubles de l’avenue Christophe-Colomb, dans le quartier Villeray, d’être soumis à une cure de rajeunissement extrême. Le projet, évalué à 16 M$, bénéficiera d’une subvention de 6 M$ de la Ville de Montréal.

 

Les 192 logements insalubres, rachetés par Aldo Coviello, propriétaire de l’entreprise Aldo construction, seront entièrement rénovés au cours des 12 prochains mois. Quelque 200 logements seront disponibles au terme des travaux. L’entrepreneur s’est engagé à conserver le statut locatif de tous ces logements.

Trois des huit immeubles, qui totalisent 63 unités, seront convertis en logements communautaires regroupés en une coopérative d’habitation. Le statut de logement abordable sera attribué aux quelque 120 unités restantes.

«Nous allons investir 50 000 $ par logement pour remettre à neuf ces bâtiments, a expliqué Aldo Coviello. La structure est encore bonne et sera conservée. Mais l’intérieur des bâtiments et toute l’enveloppe, c’est-à-dire la brique, la toiture, les fenêtres, seront rénovés.»

Pour l’instant, 36 logements sur les 192 existants sont encore occupés. Les locataires, qui vivent dans des conditions d’insalubrité qualifiées «d’inimaginables» par l’Asso­ciation des locataires de Villeray, seront relogés le temps des tra­vaux et pourront avoir accès en priorité aux logements communautaires qui seront aménagés.

Une gestion en PPP

Les 192 logements insalubres de l’avenue Christophe-Colomb qui ont été achetés par
l’entrepreneur Aldo Coviello feront l’objet d’un partenariat public-privé (PPP) particulier.

M. Coviello sera propriétaire des huit immeubles, mais n’en assurera pas la gestion. C’est plutôt l’organisation communautaire Gérer son quartier qui s’en chargera.

«Moi je suis un développeur, je ne suis pas un gestionnaire, a précisé Aldo Coviello. J’étais intéressé par les bâtiments et j’étais prêt à les convertir à la condition que le groupe Gérer son quartier se charge de les gérer.»

Il s’agira d’un premier partenariat de la sorte pour l’organisation, qui a plutôt l’habitude de gérer des coopératives.

«Nous  n’avons jamais collaboré avec le secteur privé, a indiqué  la  porte-parole de Gérer son quartier, Christiane Laliberté. Mais nous avons trouvé le projet intéressant.»

Des amendes impayées

La Ville de Montréal continue par ailleurs de traquer l’ancien propriétaire des immeubles. Quelque 4 000 contraventions lui ont été remises au fil des ans et le montant des amendes avoisinerait 1 M$.

Le responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal, Cosmo Maciocia, a assuré que les autorités ne le lâcheraient pas d’une semelle et que l’ancien propriétaire devra répondre de ses actes et payer ses amendes même s’il s’est départi de ses logements.

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