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L’arrivée du REM «va changer la façon de voir le transport collectif au Québec», selon Legault

Photo: Denis Germain - Collaboration spéciale

«Je pense vraiment profondément que ça va changer la façon de voir le transport collectif au Québec», a déclaré le premier ministre du Québec, François Legault, lors de l’inauguration historique de la première antenne du Réseau express métropolitain (REM), celle reliant Brossard à la gare Centrale de Montréal

Alors que vendredi marquait un tournant dans l’histoire de la métropole avec le lancement de ce réseau de transport en commun structurant, totalement électrifié et donc entièrement carboneutre, les différents paliers gouvernementaux et dignitaires ont profité de l’occasion pour souligner le début d’une nouvelle ère en matière de transport en commun au Québec. 

«Pendant longtemps au Québec, on a beaucoup jasé, mais on n’a pas beaucoup réalisé, a déclaré François Legault. Je suis vraiment fier qu’on ait réussi, quand même dans un temps record, à réaliser ce projet-là. Le Québec et les Québécois sont encore capables de faire de grands projets et ça adonne bien, car il y en a encore beaucoup qui s’en viennent.»

L’ensemble des gouvernements a martelé l’importante contribution qu’apportera le REM à la transition écologique de la province, mais aussi à l’économie québécoise. Une fois le REM terminé, ce seront près de 30 000 voitures de moins par jour sur les routes. Les usagers pourront voyager de Brossard jusqu’au centre-ville de Montréal en un temps record, soit 18 minutes en heure de pointe, contre près de 50 minutes en voiture.

«Le REM a tout pour séduire les usagers et usagères, c’est une solution de transport qui est rapide, durable et agréable, a commenté la mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante. À partir de maintenant, il y a des milliers de personnes qui pourront se déplacer plus efficacement, survoler le pont et arriver en plein cœur du centre-ville de Montréal, de la métropole, et cela, en quelques minutes.»

Pour Valérie Plante, les projets de transport collectif comme le REM viennent remplir des «objectifs planétaires» en matière de transition écologique, mais aussi de développement économique, et ce, de façon durable, permettant de léguer une «planète viable» aux générations futures.

«Quand on sait où on s’en va, quand on met les bonnes personnes autour de la table et quand on a le financement et la volonté, des projets de transport ambitieux sortent de terre et se réalisent, a ajouté la mairesse. Le lancement d’aujourd’hui doit nous servir de motivation: c’est une motivation pour ce qui doit se faire et ce qui s’en vient.»

Valérie Plante a profité de l’événement pour saluer son prédécesseur, Denis Coderre, qui était maire de la Ville de Montréal au début du projet.

«Aujourd’hui, on lance la phase un, c’est seulement la première étape, mais ça prouve que l’on peut accomplir de grandes choses quand on travaille ensemble et en partenariat», a souligné le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.  

Un «cercle vertueux»

Au total, l’arrivée du REM permettra d’injecter près de 9 G$ dans l’économie québécoise. Sa construction a permis de générer plus de 34 000 emplois, dont un millier seront permanents après sa mise en marche. Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDQP), Charles Emond, a décrit le «cercle vertueux» que représente le REM, évoquant ses retombées économiques et écologiques.

«Chaque fois qu’une Québécoise ou qu’un Québécois prend maintenant le REM, c’est de l’argent mis de côté pour sa retraite, a expliqué Charles Emond. Aujourd’hui, c’est important de prendre la mesure de l’ampleur du travail réalisé et de constater le chemin parcouru en un temps record.»

Le président et chef de la direction de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, est revenu sur les différentes étapes qui ont mené au lancement du REM, de la «page blanche» dont ils sont partis en 2015 après avoir été mandatés par le gouvernement jusqu’à aujourd’hui.

«En examinant la problématique sous un angle différent et avec une perspective différente, très vite l’idée d’un réseau différent est venue, a-t-il dit. Nous avions donc une idée, un projet pour améliorer la mobilité, l’environnement et l’aspect, mais ce n’était pas suffisant; c’est suffisant pour en parler, mais pas pour le réaliser. Il fallait attirer des gens, des PME, de grandes entreprises du Québec, du Canada et du monde entier.»

Il est ensuite revenu sur les nombreuses embûches qui ont mis à mal la construction du REM, sévèrement affectée par la pandémie. 

«Ensemble, nous avons créé une expertise dont Montréal et le Québec tout entier peuvent être fiers, a ajouté Jean-Marc Arbaud. Maintenant, il est temps que le projet joue son rôle dans la vie de chacun, et j’espère, pour faciliter leur trajet, que tous se l’approprieront au quotidien.»

Le public pourra monter gratuitement à bord du REM toute cette fin de semaine afin de découvrir le réseau. Le REM sera officiellement mis en service lundi prochain. 

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