AMT: Un plan d'urgence ne changerait rien, selon Transport 2000
Un plan d’urgence pour le train de banlieue n’améliorerait pas la qualité du service, selon une association de défense des usagers du transport en commun.
Le président de Transport 2000, Normand Parisien, ne croit pas à l’efficacité d’un plan, demandé par Québec à l’Agence métropolitaine de transport (AMT) jeudi dernier. «Le plan [qui doit être présenté cette semaine] risque d’entraîner certains réaménagements, mais les mesures de l’AMT ne résoudront pas les problèmes structurels profonds, affirme-t-il. C’est comme déshabiller Pierre pour habiller Jacques.»
Problèmes de propulsion électrique de la ligne Deux-Montagnes, bris mécaniques, vétusté des appareils et offre insuffisante pour la demande : tous des symptômes d’un malaise plus grand, selon Normand Parisien. «Nous avons hérité d’un réseau de transport développé comme un work in progress, explique-t-il. C’est difficile de changer les choses après des dizaines d’années d’inertie et de laisser-faire.»
Pour améliorer les déplacements en train de banlieue, le président de Transport 2000 préconise un investissement massif ainsi que la création d’une organisation multilatérale regroupant le ministère des Transports, l’AMT et les sociétés de transport de la région métropolitaine. Selon M. Parisien, un retour à la normale pourrait prendre de une à trois années. «En attendant, il faut calmer la grogne et réduire les tarifs, croit-il. Les gens ont vraiment l’impression de ne pas en avoir pour leur argent.»