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Financement des arrondissements: la chicane continue

Photo: Archives Métro

Les arrondissements montréalais recevront plus d’argent de la ville centre à partir de 2013, mais devront faire des concessions qui en irritent déjà certains.

Michael Applebaum, le président du comité exécutif de la Ville a présenté mercredi sa reforme du financement des arrondissements qu’il résume en quatre mots : clarification, autonomie, imputabilité et indexation. Cette réforme vise à «réunifier Montréal», mais selon les partis d’opposition elle ne réglera rien.

Au total, les 19 arrondissements recevront 36 M$ (+3,8%) de plus 2013 et 33 M$ de plus en 2014 (+3,4%), a indiqué le fonctionnaire responsable des finances de la Ville, Robert Lamontagne. Cela se fera en particulier par une indexation de leurs budgets à l’inflation. Les arrondissements recevront aussi 100% des revenus de la vente d’actifs sur leur territoire (terrains, immeubles), contre 20% actuellement et garderont la totalité des revenus des panneaux publicitaires situés dans leur juridiction.

Afin d’uniformiser les services sur tout l’île, le partage des responsabilités sera revu. Ainsi, les arrondissements perdront leur responsabilité sur les rues collectrices (comme la rue St-Denis) et sur la collecte des ordures. Une perte qui pourrait signifier par exemple que Le Plateau ne pourrait plus décider de changer le sens de la rue Christophe-Colomb ou de ne pas y ramasser la neige le week-end.

S’il décide de supprimer une collecte d’ordures par semaine, l’arrondissement devra partager les économies avec la ville centre, car une bonne partie des services offerts aux citoyens seront normés. Ce sera le prix à payer pour obtenir plus d’autonomie financière, puisqu’à partir de 2014, les arrondissements auront des revenus autonomes totalisant 20% de leur budget.

Si Michael Applebaum clame que cette réforme pose les bases du «Montréal de demain», les deux partis d’opposition sont septiques. Si elle se félicite de l’indexation des budgets, la cheffe de Vision Montréal, Louise Harel, clame que la plupart des mesures restent floues et peu ou pas chiffrées.

Quant au Chef de Projet Montréal, Richard Bergeron il s’est dit déçu des offres faites. «Préparez-vous à une prolifération des panneaux-réclames et à des ventes de feu des terrains municipaux dans les arrondissements qui peineront à boucler leurs budgets», prévient-il.

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