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Vague de fugues d'adolescentes à Laval

The Centre de la Jeunesse, a group home for troubled teens, is seen Friday, February 5, 2016 in Laval. Three girls from the home are among several disappearances in the Laval and Montreal area in the past week.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/THE CANADIAN PRESS

LAVAL, Qc – Les autorités policières de Laval disent étudier toutes les hypothèses pour tenter d’expliquer les disparitions ou fugues d’adolescentes survenues sur son territoire depuis vendredi.

Quatre adolescentes — dont certaines habitant le Centre jeunesse de Laval — ont pris la clé des champs. L’une d’entre elles, Mathilde Geoffroy-Aubé, 16 ans, disparue depuis samedi matin est retournée à son domicile. Elle est en bonne santé, aux dires de la police de Laval. De plus, un adolescent a aussi déguerpi.

La police lavalloise refuse pour l’instant de faire des liens avec ces événements et la tenue à Montréal du Grand Prix de Formule 1, un événement qui fait grimper l’offre et la demande sur le plan de la prostitution juvénile.

Elle confirme que ces jeunes Lavallois, dont l’âge varie entre 14 et 17 ans manquent à l’appel depuis vendredi mais ajoute qu’il s’agit de dossiers distincts.

La porte-parole de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), Eliane Legault-Roy, dit qu’elle ne serait pas surprise par l’existence d’un lien entre ces disparitions et la tenue du Grand Prix.

«En marge du grand Prix, il y a toujours du recrutement qui se fait dans les centres jeunesse, dans les écoles, dans les cégeps et les universités, là où il y a des jeunes filles. Il y a une augmentation de la demande pour des actes sexuels. Il n’y a pas nécessairement suffisamment de femmes et de filles dans le commerce du sexe (…) mais on va aussi essayer de recruter des femmes et des jeunes filles pour répondre à la demande», a-t-elle dit à La Presse Canadienne.

Juste avant le Grand Prix, divers organismes à Montréal sont intervenus pour lancer une mise garde contre l’exploitation sexuelle en lançant une campagne de sensibilisation pour les touristes et la population.

La campagne «Acheter du sexe n’est pas un sport» a été lancée par divers groupes dont le Phare des Affranchi(e)s, l’Y des femmes de Montréal et la CLES.

L’hiver dernier, le gouvernement québécois avait nommé un vérificateur qui avait analysé le phénomène des fugues reliées à l’exploitation sexuelle.

André Lebon avait averti le gouvernement et la population que les centres jeunesse sont «en crise». Une série de recommandations avaient été formulées.

Il avait pris soin d’ajouter que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval n’est pas une «passoire», étant donné que tous les protocoles sont respectés. À son avis, les fugues sont en hausse de façon générale au Québec.

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