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Amphithéâtre: Québecor sera fixé d'ici cinq ans

The Centre Videotron is shown on Tuesday, September 8, 2015 in Quebec City. After months of preparation, the heads of media giant Quebecor Inc. said Tuesday they have done everything in their power to bring back a National Hockey League team to Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: La Presse Canadienne
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le président et chef de la direction du conglomérat Québecor, Pierre Dion, sera en mesure de déterminer au plus tard d’ici cinq ans si ses activités au Centre Vidéotron sont rentables.

Après une première année d’exploitation depuis son ouverture, M. Dion a déclaré lundi qu’il s’attend à ce que 2016 soit déficitaire, tout comme 2015.

M. Dion a expliqué dans une conférence de presse qu’une période de rodage de quelques années sera nécessaire, avant de faire une évaluation du projet.

«On s’attend également à un déficit en 2016, c’est normal, ça va prendre quelques années avant d’arriver à une rentabilité, et c’est normal, a-t-il dit. Ça va prendre 10 ou 15 ans avant de vraiment pouvoir faire une évaluation d’un projet comme l’amphithéâtre dans une ville comme Québec.»

Dans une entrevue téléphonique à La Presse canadienne, M. Dion a ensuite précisé qu’il sera en mesure de savoir d’ici cinq ans si les activités du Centre Vidéotron génèrent des profits.

«Je vais le savoir si c’est rentable après trois, quatre ou cinq ans», a-t-il dit.

M. Dion a déclaré que la rentabilité de l’installation sera un facteur très important dans l’évaluation qui suivra.

«Je n’ai jamais dit que le Centre Vidéotron ne sera pas rentable après 10 ou 15 ans», a-t-il ajouté.

En juin, la Ville de Québec, à qui appartient l’édifice, a confirmé qu’elle devait éponger la moitié des pertes du Centre Vidéotron pour l’exercice 2015.

En vertu du bail d’une durée de 25 ans avec Québecor, la Ville doit couvrir les pertes d’exploitation de l’entreprise, jusqu’à concurrence de la somme annuelle de 2,5 millions $ qu’elle verse en loyer. Québecor verse 4 $ par billet vendu.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a expliqué en juin qu’un versement de 730 000 $ épongerait les pertes de la période des quatre derniers mois de l’exercice 2015, soit depuis l’ouverture de l’amphithéâtre.

En dressant le bilan de la première période de 12 mois depuis l’ouverture du Centre Vidéotron en septembre 2015, M. Dion a affirmé lundi que l’édifice a reçu des événements sportifs ou culturels qui ont occupé 93 soirs. À ce chiffre, Québecor ajoute 30 événements corporatifs au cours desquels ses espaces ont été loués.

Au total, 1,1 million de spectateurs ont acheté un billet afin d’assister à l’un de ces événements, a indiqué M. Dion.

Lors de la conférence de presse, M. Dion n’a pas voulu révéler quel serait le nombre de billets à vendre pour atteindre le seuil de rentabilité.

«Vous allez me comprendre si je ne divulgue pas le nombre de billets vendus que ça prend pour être profitable parce qu’on est encore en mode apprentissage», a-t-il dit.

Concernant la possibilité d’obtenir une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH), M. Dion s’est défendu d’avoir été trop optimiste.

«Dans nos deux scénarios, le scénario préférable est celui avec un club de hockey, a-t-il dit. Est-ce que le scénario sans équipe peut être viable? Absolument.»

M. Dion a affirmé que l’adjoint du commissaire de la LNH, Bill Daly, avait apprécié son récent passage à l’amphithéâtre, dont la construction au coût de 370 millions $ a été financée par la Ville et le gouvernement québécois.

«Il disait: tout est là, vous avez vraiment pensé à tout, dans les moindres détails», a-t-il dit.

À propos des années déficitaires à venir, M. Dion expliqué que la gestion de l’édifice nécessite une période de rodage avant d’être optimale.

«Une des premières raisons (…), le rodage, il n’y a pas de doute là-dessus», a-t-il dit.

Le chef de la direction a donné l’exemple de sources de revenus, comme la vente de bière, qui peuvent être améliorées avec une disposition judicieuse des points de vente.

«Ce sont plein d’améliorations comme ça qui font en sorte qu’en fin de compte on sauve des coûts et qu’on augmente les revenus», a-t-il dit.

M. Dion, qui s’est engagé lundi à rencontrer la presse chaque année pour dresser un bilan des activités à l’amphithéâtre, mise également sur une hausse de la notoriété de l’amphithéâtre qui permettra d’attirer encore plus de spectacles de vedettes internationales.

Selon les résultats d’un sondage fait pour Québecor, dont les résultats ont été distribués lundi, 70 pour cent des spectateurs qui se sont rendus au Centre Vidéotron provenaient de la Ville de Québec.

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