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Recensement 2016: l’est du Québec perd, la couronne nord de Montréal gagne

Photo: Photcal.com

Les régions de l’est du Québec ont moins d’habitants, tandis que les régions au nord de Montréal ont connu les plus fortes augmentations de leur population, révèlent les données du recensement 2016 publiées mercredi.

Ce sont les régions administratives de Laval, de Lanaudière et des Laurentides qui ont connu les plus grandes variations positives de population entre 2011 et 2016 avec respectivement 5,3%, 5,3% et 4,9% d’augmentation.

Les régions métropolitaines de Montréal et de Québec sont aussi de plus en plus importantes, ayant connu des augmentations de  4,5 et 4,2% respectivement. Comme partout au pays, c’est l’immigration qui explique que les centres urbains grandissent plus rapidement que les régions rurales. «De façon générale, l’immigration explique environ les deux-tiers de la croissance, le tiers restant est dû au surplus des naissances par rapport aux décès», soutient le démographe à Statistique Canada, Patrick Charbonneau.

Le Nord-du-Québec connaît une forte augmentation en pourcentage de sa population (4,7%), mais cela représente un peu moins de 2000 personnes.

Si la majorité de ses régions sont en croissance, le Québec a vu sa population croître de seulement 3,3% pour atteindre un peu plus de 8 millions d’habitants. «À l’échelle de la province, le Québec a une croissance supérieure aux provinces de l’Atlantique, mais plus faible que toutes celles plus à l’Ouest, incluant l’Ontario», souligne M. Charbonneau. Un fait intéressant qu’on observe cette année c’est que les trois provinces avec les plus fortes croissances sont celles des Prairies.» En Alberta, par exemple, la population a cru de 11,6% depuis 2011, pour dépasser le 4 millions d’habitants.

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Pour voir le graphique sur mobile, cliquez ici.

À l’autre bout du spectre, la Gaspésie a connu une baisse de 4% de sa population dans les 5 dernières années, passant de 94 079 à 90 311 habitants. La région de la Côte-Nord a également vu sa population baisser, mais de manière moindre (2,4%). «Ce sont les régions éloignées qui ont des croissances plus faibles ou négatives. C’est des régions où on commence à avoir davantage de décès que de naissances, indique M. Charbonneau. Aussi, il y a beaucoup de gens qui quittent ces régions pour aller s’établir dans les grands centres.»

La population de la Gaspésie est en décroissance depuis 2006, mais la tendance est plus prononcée dans les cinq dernières années. «Parmi les MRC du Québec, la plus forte décroissance démographique s’est produite en Haute-Gaspésie (-6,4%), fait remarquer le démographe. D’autres MRC ailleurs au Québec montrent des décroissances d’ampleur similaire: en Côte-Nord (La Haute-Côte-Nord: -6,2%) et dans le Bas-Saint-Laurent (Les Basques: -4,9%) par exemple. Ces décroissances s’expliquent surtout par un excédent de décès par rapport aux naissances et par des pertes dues à la migration interne. De plus, ces régions ne reçoivent presque aucun apport de la migration internationale.»

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Mauricie et l’Abitibi-Témiscamingue, pour leur part, ont une population plutôt stable depuis 2011, avec une variation positive de 1% et moins.

Des municipalités en forte croissance
Quatre des cinq municipalités ayant connu les plus fortes hausses de population en terme de pourcentage se trouvent toutes dans la région des Laurentides (voir graphique) soit Saint-Colomban, Mirabel, Sante-Sophie et Sainte-Marthe-sur-le-Lac. À noter que la plus grande ville de la région, Saint-Jérôme, a aussi augmenté son nombre d’habitants de 8,1%.

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La région de Lanaudière n’est pas en reste puisque Saint-Lin–Laurentides, L’Assomption et Mascouche, notamment, se trouvent parmi les villes ayant connu les plus fortes hausses.

Mercredi, Statistique Canada a rendu publiques les données du recensement 2016 concernant la population et les chiffres sur le logement. Les données concernant l’âge et le sexe des personnes ainsi que sur le type de logement seront diffusées le 3 mai. Celles du recensement sur l’agriculture, le 10 mai. Suivront les chiffres concernant les ménages, les familles, l’état matrimonial et la langue (2 août), celles sur le revenu (13 septembre), l’immigration et la diversité ethnoculturelle, le logement et les peuples autochtones (25 octobre). Finalement, les données à propos de la scolarité, du travail, des déplacements domicile-travail, de la langue de travail et de la mobilité et migration seront diffusées le 29 novembre.

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