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Ouragans: au moins 222 Canadiens en détresse

A woman takes a souvenir photograph along the beach with blowing winds and threatening skies in anticipation for Hurricane Irma, in Hollywood, Fla., Saturday, September 9, 2017. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: THE CANADIAN PRESS
Roxanne Ocampo, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Affaires mondiales Canada a rapporté samedi que 222 Canadiens à l’étranger ont demandé son assistance en raison des ouragans Irma et Jose.

Le ministère s’attend à ce que ce nombre grimpe considérablement alors qu’Irma fonce vers la Floride.

Les autorités disent demeurer en contact avec ces ressortissants par téléphone, par courriel, par messages SMS et par l’entremise des réseaux sociaux.

La directrice des interventions d’urgence, Stefanie McCollum, précise que bon nombre de ces Canadiens en détresse se trouvent aux Îles-Turks-et-Caicos, de même qu’à Saint-Martin.

Elle soutient qu’une mission de sauvetage ne peut actuellement pas être menée de manière sécuritaire en raison des importants dommages subis par les infrastructures locales, en plus de l’arrivée imminente de Jose.

Seul des avions militaires peuvent décoller de Saint-Martin, a illustré Reid Sirrs, directeur général à la sécurité des missions.

Dans les régions frappées par la catastrophe, quelque 9000 personnes s’étaient inscrites en tant que Canadiens à l’étranger auprès du gouvernement en cas d’urgence.

«Obtenir un estimé des chiffres est très difficile parce que notre système d’enregistrement des Canadiens à l’étranger est sur une base volontaire, et les Canadiens voyageant aux États-Unis ne s’inscrivent habituellement pas», a exposé M. Sirrs.

On ne recensait aucun mort samedi après-midi.

En conférence téléphonique, Reid Sirrs a annoncé que L’Équipe permanente de déploiement rapide (EPDR) a été envoyée sur place, sans préciser le lieu.

Les autorités n’écartent pas la possibilité d’également déployer l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC), qui est notamment composée militaires.

Toute intervention de l’armée canadienne devra cependant faire l’objet de discussions beaucoup plus approfondies avec le ministère de la Défense nationale, a signalé M. Sirrs.

«Ce cas est très particulier parce qu’il y a deux ouragans rapprochés. Dès qu’on pense qu’on peut faire sortir les gens et que des avions sont prêts à atterrir, ils ne peuvent pas parce que l’ouragan suivant déferle.»

Le Canada coordonne ses efforts avec les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la France et les Pays-Bas, a-t-il ajouté.

On évalue entre autres la possibilité que des évacuations soient effectuées par le biais des compagnies aériennes commerciales, selon l’état des aéroports locaux.

«Dans les pays où les aéroports fonctionnent et les vols commerciaux existent, on encourage les Canadiens à en profiter», a martelé Stefanie McCollum.

Pour toute demande d’aide consulaire, les Canadiens peuvent appeler au +1 613 996 8885 (appels à frais virés acceptés) ou écrire un courriel à l’adresse sos@international.gc.ca.

Le Centre de surveillance et d’intervention d’urgence à Ottawa, auquel se sont greffés plusieurs dizaines de bénévoles, a reçu plus de 1100 courriels et appels téléphoniques à cet effet depuis le début de la semaine seulement.

La directrice générale du programme pour la stabilisation et les opérations de paix, Larisa Galadza, note avoir contacté avec les missions diplomatiques canadiennes sur place dès le 1er septembre pour s’informer sur les préparatifs locaux, de même qu’avertir les Canadiens situés sur la trajectoire des ouragans.

Un groupe de travail fédéral se réunit tous les jours pour coordonner la réponse des divers ministères et missions diplomatiques du Canada, a-t-elle souligné.

Le gouvernement canadien a récemment mis à jour ses avertissements aux voyageurs et recommande de carrément éviter toute destination à Antigua-et-Barbuda, aux Îles Turks-et-Caicos, à Saint-Martin, à Saint-Barthélémy, à Anguilla, aux Bahamas, à Porto Rico, de même qu’aux Îles Vierges britanniques et américaines.

Cet avertissement est également en vigueur pour l’État de la Floride à l’est d’Indian Pass.

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