Soutenez

Québec étudiera la rémunération des stages en éducation

Photo: Archives Métro | Chantal Lévesque

L’Assemblée nationale a adopté mardi à l’unanimité une motion qui engage le gouvernement à «étudier la possibilité d’instaurer une politique de compensation financière pour les stages des étudiantes et des étudiants en sciences de l’éducation».

Cette motion n’a pas fait l’objet de débats et a été déposée par le député de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, conjointement avec les autres oppositions. Il la qualifie lui-même «d’engagement faible» de la part du gouvernement, «mais c’est quand même un engagement et on compte continuer à mettre de la pression sur le gouvernement pour s’assurer qu’il joigne le geste à la parole». Le député de Québec solidaire (QS) souhaite que les étudiants aient accès à une compensation dès la rentrée prochaine.

Plus tôt en journée, le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, avait fait une sortie médiatique en compagnie de l’Union étudiante du Québec (UEQ) et des membres de la Campagne de revendications et d’actions interuniversitaires pour les étudiants et étudiantes d’éducation en stage (CRAIES). Ces derniers ont promis d’accentuer la pression sur le gouvernement cette année et réclament une compensation financière de l’ordre de 330$ par semaine pour les étudiantes en stage IV, qui est d’une durée de 9 à 11 semaines. Ils évaluent le coût d’une telle mesure à 11,5M$ par année.

«Je crois que la compensation financière pourrait diminuer le stress qui va avec les études. Lorsqu’on n’a pas de revenu, la vie continue quand même et il faut quand même manger», a témoigné lors de ce point de presse l’étudiante au baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire à l’Université Laval, Virginie Chantal-Bossut. Elle a décidé récemment de quitter son emploi pour se consacrer entièrement à son stage. Elle dénonce une situation «épuisante» qu’il l’a même amenée «à remettre en question» sa carrière en enseignement.

Interpellée en chambre par M. Cloutier, avant l’adoption de la motion, la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a été évasive, mais a reconnu qu’elle s’était «engagée à regarder [la] question des stages en éducation, mais des stages dans d’autres domaines aussi.» Elle n’a pas voulu s’avancer sur la proposition de la CRAIES.

Elle a ajouté qu’elle «rencontre pendant des heures de temps» les groupes étudiants et qu’elle a abordé la question des stages avec eux.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.