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Bestioles communes pourtant méconnues

Photo: Maxim Larrivée/Insectarium de Montréal

Chaque fin de saison, les gens découvrent des insectes qu’ils n’ont jamais vus et qui leur semblent exotiques. Toutefois, en y regardant de plus près, on découvre qu’il s’agit bel et bien d’insectes et d’araignées d’ici, qui sont à l’apogée de leur développement ou qui arrivent simplement à la fin de leur vie. Voici trois bestioles du Québec qui gagnent à être connues.

Un son «électrique»
Depuis le mois de juillet, on peut entendre dans plusieurs arbres un bruit ressemblant à celui perçu sous les lignes de haute tension : le chant des cigales mâles. À Montréal, l’espèce qu’on entend est la cigale caniculaire (Tibicen canicularis). Cette dernière porte bien son nom puisque ses activités aériennes coïncident avec les canicules annuelles ou, du moins, les épisodes de chaleur. Après une vie larvaire dans le sol allant jusqu’à trois ans, les cigales ne manquent pas une occasion de se faire remarquer par les femelles afin de se reproduire.

À la fin de l’été et de leur cycle de vie, les gens trouveront ces «mouches géantes» au sol et seront bien impressionnés. Ils trouveront également les «carapaces» (exosquelettes) des nymphes collées à la base de certains troncs d’arbre. Lorsqu’elles sont prêtes à devenir adultes, les nymphes sortent du sol et grimpent aux arbres pour en tirer la sève et se transformer en adultes. Notre faune entomologique compte trois espèces de cigales que nous entendons souvent, mais que nous n’observons qu’en de rares occasions.

L’araignée banane
Quoiqu’elles ne fassent pas partie de la même classe que les insectes, les araignées (classe : arachnides) sont également dignes de mention. C’est le cas de l’argiope (Argiope aurentia), une grosse araignée noir et jaune souvent décrite comme «araignée banane». À l’automne, les femelles de cette espèce peuvent atteindre trois centimètres de diamètre; leur taille et leurs couleurs ne trompent pas!

L’argiope s’observe souvent au centre de sa toile, qui est traversée par un gros zigzag de haut en bas. Même si on ne connaît pas avec certitude l’utilité de cette structure qui servirait littéralement de piège à insectes, on sait que seules les espèces appartenant au genre Argiope la construisent. Malgré leur taille impressionnante, les argiopes ne sont pas dangereuses. Ailleurs dans le monde, quelques araignées produisent un venin qui représente un risque pour la santé humaine. Toutefois, ici au Québec, elles ne comportent aucun risque pour les humains.

La célèbre mante religieuse
Bien que présente au début de l’été, la mante religieuse (Mantis religiosa) s’observe surtout au mois d’août. La raison? Les mâles cherchent activement les femelles qui, lorsque fécondées, recherchent des endroits où laisser leur oothèque (masse d’œufs se comparant à du papier mâché dans laquelle les œufs seront protégés des intempéries de l’hiver). Vous avez déjà observé une mante religieuse de plus de 10 centimètres? Il s’agissait fort probablement de la mante chinoise (Tenodera aridifolia sinensis), également présente au Québec. En effet, notre entomofaune ne compte pas une, mais deux espèces de mantes!

Digne de mention
Il n’est pas rare d’observer sous la lumière du balcon une araignée dont le bout du corps est brun et gros comme l’extrémité d’un pouce d’adulte. Souvent, vous trouverez cette araignée dans une belle toile en spirale. L’épeire diadème (Araneus diadematus) ne laisse personne indifférent. Toutefois, malgré sa grosseur, elle ne représente aucun danger.

Si vous les observez en grand nombre, c’est qu’elles ont de quoi manger. Mouches, «mannes», papillons et autres insectes font parti de leur menu… Peut-être votre balcon est-il très éclairé et attire-t-il ces insectes en quantité?

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