Soutenez

PQ: promesses pour enfants à besoins particuliers

Photo: Josie Desmarais
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU, Qc — Le Parti québécois (PQ) promet des diagnostics plus rapides et des services soutenus dans le temps pour les enfants vivant avec un handicap, une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme. Une centaine de millions de dollars de plus seront investis annuellement par un PQ élu, à terme, pour bonifier les services, dont certains aux adultes — et ainsi permettre aux familles de souffler un peu.

De l’argent serait aussi versé — quelque 200 millions $ récurrents — aux organismes communautaires qui soutiennent ces personnes, ainsi que les proches aidants.

En conférence de presse à Saint-Jean-sur-Richelieu, dimanche en matinée, le chef Jean-François Lisée a soutenu qu’en raison des compressions budgétaires du gouvernement sortant, ces enfants ne peuvent compter que sur des «épisodes de soins» à l’heure actuelle.

«Le système leur rend la vie plus difficile qu’elle ne l’est déjà», a poursuivi M. Lisée au sujet des familles.

Sans oublier que lorsqu’un seul service a été offert, l’enfant peut être retiré d’une liste prioritaire, a déploré la vice-cheffe et candidate péquiste dans Joliette, Véronique Hivon, qui a aussi dénoncé les longs délais pour l’obtention d’un diagnostic, qui peuvent aller jusqu’à deux ans dans certaines régions.

Les parents sont laissés à eux-mêmes, a-t-elle renchéri, et certains n’ont ni temps ni énergie pour sortir dans la rue et défendre leur cause.

Elle a aussi déploré ce qu’elle a appelé le «trou noir de services» qui survient, trop souvent dit-elle, lorsque les jeunes vivant avec un trouble de l’autisme ou une déficience intellectuelle atteignent l’âge de 21 ans; l’école est terminée et «pour beaucoup d’entre eux leur vie bascule». Le PQ veut remédier à cette situation, a dit la vice-cheffe.

Pour garantir des soins, le PQ s’engage à accorder des enveloppes de 60 millions $ pour les personnes avec une déficience intellectuelle, de 30 millions $ pour ceux avec un trouble du spectre de l’autisme et de 24 millions $ pour les enfants handicapés. Il s’agit de montants à terme, donc représentant le financement alloué au bout du premier mandat d’un PQ élu.

Ils permettront entre autres de bonifier les prestations pour les enfants handicapés, d’engager des professionnels pour poser des diagnostics plus rapidement ainsi que pour offrir des activités de jour et des emplois encadrés pour les adultes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

Accompagné également de Dave Turcotte, son candidat dans la circonscription de Saint-Jean, M. Lisée a martelé que la situation actuelle est inacceptable pour une «société riche et avancée comme le Québec».

La formation péquiste a aussi réitéré sa promesse qui ferait en sorte que les proches aidants pourraient bénéficier de huit heures de répit par semaine.

Autres propositions pour les gens vulnérables

M. Lisée a annoncé que s’il est élu, il entend modifier le mandat de la Régie du logement, afin qu’elle vérifie à l’avance si les résidences privées pour aînés n’augmentent pas le coût de leurs logements au-delà des recommandations faites par la Régie.

Selon lui, juste le fait que les responsables des résidences sauront qu’ils peuvent avoir des ennuis s’ils augmentent la facture aura un effet dissuasif.

Et si cela n’est pas le cas, «ils seront vus, connus et disciplinés», a-t-il ajouté.

Pour les aînés, mais aussi pour les adultes vivant avec un handicap intellectuel ou physique, le PQ propose aussi d’augmenter le financement du soutien à domicile d’au moins 100 millions $ par année pendant cinq ans.

Il s’agit de faire en sorte que le CHSLD ne soit plus la seule option de milieu de vie pour ces personnes, dit le PQ.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.