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Le Festival Zéro Déchet est victime de son succès

Stéphane Blais, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le mode de vie «zéro déchet» semble faire de plus en plus d’adeptes, à tel point que le nombre de citoyens intéressés par la 2e édition du Festival Zéro Déchet de Montréal a pris de surprise les organisateurs bénévoles. En début d’après-midi samedi, la longue file d’attente devant le Marché Bonsecours dans le Vieux-Montréal, où se déroule l’événement, a fait son lot de mécontents sur les réseaux sociaux.

Sur la page Facebook du festival, certains participants se sont plaints d’avoir attendu plus d’une heure sous la pluie alors que plusieurs autres ont dit avoir choisi de rebrousser chemin.

«On aurait aimé mieux que les gens n’attendent pas sous la pluie, d’ailleurs on s’attendait à recevoir plus de visiteurs que l’an dernier alors on a augmenté la surface des exposants de 50%», a plaidé Audrey Mougenot l’une des organisatrices du festival.

En entrevue avec La presse canadienne, celle qui fait parti du conseil d’administration de l’Association québécoise Zéro déchet a expliqué que le mouvement a été victime de son succès. Les organisateurs songent d’ailleurs à présenter l’événement sur un autre site l’an prochain.

L’an dernier, 7000 visiteurs s’étaient rendus au festival qui se déroule sur deux jours, samedi soir, les organisateurs croyaient que ce nombre doublera cette année.

Si l’événement est aussi populaire, c’est parce que de plus en plus de citoyens cherchent des solutions pour consommer de façon responsable et moins gaspiller selon Audrey Mougenot:

«Ça fait des années qu’on sait que ça ne va pas. Mais je pense que les gens ont besoin maintenant qu’on leur dise ce qu’ils peuvent faire à titre individuel, et c’est ce qu’on fait ici. On propose aux gens de s’outiller pour agir à titre de citoyen. Après être venus ici, ils sortent en sachant qu’ils peuvent faire quelque chose de concret pour l’environnement.»

Elle est d’avis que le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la démission du ministre de l’Écologie en France et les nombreux reportages qui circulent sur les médias sociaux concernant la pollution des océans par les déchets plastiques, ont, entre autres choses, conscientisés plusieurs personnes à s’intéresser au mode de vie zéro déchet.

«Comme n’importe quel mouvement de conscientisation, pendant des années, c’est seulement quelques personnes qui luttent pour faire passer une idée, mais il y a un moment où on atteint un seuil où il y a suffisamment de personnes qui sont conscientisées et ça se démultiplie, c’est ce qui s’est passé dans les 12 ou 24 derniers mois.»

L’événement, qui est gratuit, vise à démystifier le mouvement «zéro déchet», à encourager une réflexion sur notre mode de vie et à présenter des solutions alternatives qui sont meilleures pour la planète.

Le festival propose des conférences thématiques ainsi qu’une foire d’exposants.

La Presse canadienne a constaté qu’en fin d’après-midi samedi, la file d’attende n’était que d’une vingtaine de minutes, les organisateurs conseillent d’ailleurs aux gens qui souhaitent participer au festival dimanche de se présenter tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter les longues files.

 

 

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