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Les libéraux dénoncent le manque de transparence de la CAQ

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne

QUÉBEC — Le gouvernement Legault ne diffuse plus systématiquement l’agenda public du premier ministre et de ses ministres, contrairement au gouvernement libéral précédent.

Le site transparence.gouv.qc.ca, qui a été mis sur pied par le gouvernement Couillard pour diffuser notamment l’agenda public des membres du cabinet, n’est plus mis à jour depuis l’élection des caquistes. Mercredi matin, l’opposition officielle libérale a déploré cette «non-transparence».

Les ministres caquistes peuvent ainsi tenir toutes leurs rencontres comme bon leur semble, à l’insu des médias et de la population, à l’abri des regards et des caméras.

La Presse canadienne avait tenté à de nombreuses reprises au cours des dernières semaines de savoir ce qu’il adviendrait du site transparence.gouv.qc.ca, en vain. Le responsable des communications du gouvernement, Manuel Dionne, était resté évasif sur le sort de ce site d’information.

Ce site internet permettait notamment au grand public de connaître l’emploi du temps de chaque ministre et les rencontres officielles prévues dans sa journée. Par exemple, il était possible de savoir précisément quelles étaient les rencontres prévues pour un ministre en mission dans une autre province ou à l’étranger.

Mais actuellement, il est impossible d’avoir un aperçu de l’emploi du temps des ministres caquistes, des entretiens officiels prévus, de leur participation à des activités publiques, des visites ou tournées à l’horaire, etc.

En Chambre, le député de LaFontaine, Marc Tanguay, a interpellé la ministre responsable de l’accès à l’information, Sonia LeBel, qui a affirmé que son gouvernement était «pour la transparence, mais de la bonne façon».

Elle a précisé qu’il y avait auparavant des problèmes de concordance dans le site, concernant les agendas des ministres, et qu’elle songeait à «enchâsser de nouvelles règles de gouvernance dans une loi», en rappelant que la politique du gouvernement précédent n’était pas codifiée dans une loi.

«Nous sommes en train d’étudier la meilleure façon de le faire, la façon la plus adéquate pour s’assurer que ces informations-là circulent de la bonne façon et pour les bonnes fins», a-t-elle déclaré.

M. Tanguay a pris la balle au bond en ironisant: «La ministre dit: ce n’est pas enchâssé dans la loi, donc je n’ai pas d’obligation légale. Ce n’est pas banal.»

Rappelons que le 3 octobre dernier, au surlendemain des élections, celle qui allait devenir la vice-première ministre du gouvernement Legault, Geneviève Guilbault, affirmait que «notre gouvernement souhaite adopter une stratégie de communication axée sur la transparence».

De même, son collègue, Simon Jolin-Barrette, maintenant leader du gouvernement et ministre de l’Immigration, avait aussi déclaré qu’«on veut s’assurer que le Québec redevienne un leader en matière d’accès à l’information», concernant plus précisément la réforme de la Loi sur l’accès à l’information.

«Je pense que les Québécois ont le droit de savoir les différentes informations de l’État québécois», avait-il dit.

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