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L’UMQ appelle à une plus grande implication des producteurs dans le recyclage du verre

Photo: Archives Métro

Alors que se l’Assemblée nationale planche sur une nouvelle politique de recyclage et de valorisation du verre, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) fait entendre sa voix et exige que «les compagnies assument leur responsabilité» dans ce dossier.

«Les municipalités ont la responsabilité depuis toujours, de la collecte, du transport, du tri et du conditionnement de ces produits-là, rappelle le président de la Commission de l’environnement de l’UMQ, André Bellavance, en entrevue avec Métro. Si nous on a cette responsabilité-là, ça va prendre une compensation supplémentaire.»

Il constate que les producteurs de verre ont peu d’influence sur le sort de leurs produits après leur sortie de l’usine. «Ils ne vont que produire le contenant, le vendre, et ça s’arrête là», affirme celui qui est aussi maire de Victoriaville.

«Les compagnies doivent assumer une responsabilité accrue sur leurs produits jusqu’à la fin de sa vie utile» – André Bellavance, président de la Commission de l’environnement de l’UMQ

Pas nouveau

Selon l’UMQ, «les crises des matières résiduelles se succèdent depuis de nombreuses années», dont la plus récente en 2018.  Dans un milieu en constante innovation, M. Bellavance appelle à une modernisation des centres de tri au Québec.

«Il y a des produits qui arrivent, mais qui n’ont pas de débouchés. Il faut quand même les traiter, et on veut éviter l’enfouissement», soutient-il.

Plus largement, l’UMQ propose une solution en cinq points à la ministre Christine Saint-Pierre, en charge de la Commission des transports et de l’environnement de l’Assemblée nationale. L’organisme observe que «l’élargissement de toute consigne devra faire l’objet d’une analyse environnementale, économique et sociale».

Répondant aux demandes de plusieurs organismes – dont celles de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) –, la SAQ a dernièrement fait part de son ouverture à installer une consigne sur le verre. La société d’État croit toutefois ne pas être capable de fournir dans ses succursales.

«Avec le débat actuel, on dirait qu’on est en train de mettre en opposition la consigne et la modernisation des centres de tri, analyse André Bellavance. Ce qu’on dit, c’est que l’un n’empêche pas l’autre.»

André Bellavance se dit satisfait de «l’ouverture du gouvernement» dans le dossier. «On est déjà en pourparlers avec eux. On veut éviter les solutions mur-à-mur. On sait qu’il y a des réalités locales et régionales», lance l’homme politique.

«Ce qui est bon pour Montréal ne va pas nécessairement l’être pour la Gaspésie», ajoute-t-il.

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