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Contestation de la loi 21: la position du NPD est claire, plaide Alexandre Boulerice

Alexandre Boulerice, chef adjoint du NPD, devant des édifices à logement.
Alexandre Boulerice, le chef-adjoint du NPD Photo: Josie Desmarais/Métro

Malgré ce que plusieurs affirment, la position du chef néo-démocrate Jagmeet Singh sur la loi 21 et la laïcité de l’État québécois n’est aucunement ambiguë, plaide son adjoint Alexandre Boulerice.

«On le dit et on le répète: non, le NPD ne contestera pas la loi 21 en cour ou avec ses avocats», a-t-il expliqué en entrevue à Métro mardi.

Si la formation politique a «une opinion claire sur la loi depuis le début pour des raisons assez évidentes» selon lui, elle n’entendrait tout de même, à aucun moment, remettre en question son droit d’exister.

Lundi soir, lors du débat des chefs en anglais, M. Singh était demeuré assez évasif sur une intervention de son gouvernement, dans l’éventualité où la contestation de cette loi irait jusqu’à la Cour suprême du Canada.

Soulignant d’abord à plusieurs reprises que le NPD n’interviendrait pas, le chef a ensuite ajouté: «Si ça se rend en Cour suprême, tout premier ministre devrait prendre cela en considération». Autrement dit, il demeure «juridiquement» normal pour M. Singh qu’un premier ministre examine «ce qui se passe» au plus haut tribunal du pays.

C’est précisément cette affirmation qui aurait semé la confusion, surtout au Québec.

«Évidemment que comme premier ministre, tu regardes ce qui se passe à la Cour suprême. Tous les premiers ministres le font», a argumenté Alexandre Boulerice mardi, au sujet de la loi 21.

Une loi semant «la division»

S’il n’entend pas contester la loi, Jagmeet Singh s’est fait plus clair sur une chose: il promet de démontrer à la population qu’une loi qui sème «la division» n’est pas bénéfique pour la société québécoise. Le chef entend «trouver d’autres façons de rassembler les gens».

En ondes, lors du débat des chefs, le chef libéral Justin Trudeau a aussi interpellé le chef du NPD sur son inaction face à la loi 21.

«C’est surprenant de vous entendre dire que vous n’allez pas intervenir dans la loi 21. Je suis le seul sur cette scène qui a dit qu’il va peut-être appuyer la contestation de la loi en justice. Pourquoi est-ce que vous ne la combattriez pas si vous formez le prochain gouvernement?», a-t-il insisté.

La Loi sur la laïcité de l’État québécois cause des torts sérieux et immédiats aux minorités religieuses et son application devrait être suspendue pour la durée de la contestation judiciaire, avaient plaidé des avocats en Cour supérieure à Montréal, en juillet.

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