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Un groupe musulman déplore l’entrée en vigueur de la loi 21

Une affiche avec le symbole dinterdiction sur le chiffre 21
Photo: Pablo Ortiz/Métro

La loi 21, entrée en vigueur hier, sème la division au sein de la société québécoise, selon le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC).

«Le gouvernement du Québec a mis en œuvre des politiques qui sont profondément problématiques», a déclaré Sarah Abou-Bakr, coordonnatrice du plaidoyer du CNMC au Québec.

Mme Abou-Bakr estime que le «test des valeurs» récemment adopté découragera les immigrants qualifiés.

«Non seulement le test de valeurs renforce les stéréotypes sur les différentes communautés et leurs valeurs, mais il découragera également les immigrants qualifiés de venir au Québec pour contribuer positivement au développement de la province», dit-elle.

Le CNMC estime que ce test des valeurs «est basé sur une hypothèse intrinsèquement problématique quant à la place des nouveaux arrivants au Canada».

Un débat qui se poursuit

L’entrée en vigueur de la loi 21 risque fort de relancer le débat sur cette loi en 2020. Déjà, la Loi sur la laïcité de l’État a été l’un des sujets de l’année en 2019.

La Cour d’appel du Québec a refusé de suspendre son application en attendant que la contestation soit entendue sur le fond, mais la cause sera portée devant la Cour suprême.

De nombreux observateurs croient que le fond de l’affaire sera aussi porté jusqu’en Cour suprême, peu importe qui remporte la bataille judiciaire.

La première ronde de la contestation ne s’est pas faite sans heurts. Les paroles et les agissements de la juge en chef de la Cour d’appel, Nicole Duval Hesler, ont mené à de nombreuses plaintes au Conseil canadien de la magistrature.

Mme Duval Hesler est la seule à avoir réclamé la suspension temporaire de la loi 21, dans un jugement minoritaire. Les deux autres juges ont maintenu la loi jusqu’à nouvel ordre.

L’homme à l’origine de la première plainte, Frédéric Bastien, réclame aussi des précisions sur le rôle à venir d’un magistrat de la Cour suprême. Le juge Nicholas Kasirer était, au moins jusqu’à récemment, membre d’une association qui participe à la contestation judiciaire de la loi 21.

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