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Les réfugiés parrainés par le privé se trouveraient plus rapidement un emploi

Une femme travaille.
Photo: 123RF

Les réfugiés canadiens qui font appel au secteur privé pour s’installer au pays «atteignent une autosuffisance un peu plus rapidement» que ceux qui sont placés par le gouvernement, conclut une nouvelle étude de Statistique Canada.

Selon ce document diffusé lundi, 90% des hommes «réfugiés parrainés par le secteur privé» (RPSP) avaient trouvé un emploi après un an sur le territoire canadien. C’est 17 points de pourcentage de plus que ceux qui ont fait appel à un programme public.

Chez les femmes, on parle de 71% au privé et de 47% au public.

Pour en arriver à ces chiffres, l’organisme statistique fédéral a compilé les situations de travail de l’ensemble des réfugiés canadiens de 1980 jusqu’en 2009. Statistique Canada a pris en compte les quinze premières années de chaque individu sur le territoire canadien.

Selon l’étude, les taux d’emploi des réfugiés pris en main par le privé chute à leur deuxième année au Canada (environ 85% pour les hommes et 67% pour les femmes). Il se stabilise ensuite sur la durée des quinze ans.

Au contraire, le pourcentage d’emploi de ceux qui font appel au gouvernement rattrape généralement celui du secteur privé dans les trois premières années. Au bout de quinze ans, la proportion de réfugiés employés est presque la même au privé comme au public, soit autour de 85% pour les hommes et environ 70% pour les femmes.

«L’avantage des RPSP [dans la première année] était particulièrement important chez les réfugiés moins scolarisés», peut-on lire.

Fait à retenir: quatre réfugiés du privé sur dix jettent l’ancre à Toronto. Ceux parrainés par l’État sont plus également distribués sur le territoire canadien.

Environ 8% de tous les réfugiés – privé et public – élisent domicile à Montréal.

Revenus plus élevés

Le constat est le même en ce qui a trait au revenu après l’installation des réfugiés. À la première année, ceux qui font appel aux entreprises et organismes privés gagnent plus de 4000$ de plus que ceux qui prennent l’avenue du gouvernement.

Cet avantage financier s’est «stabilisé» autour de 1700$ après quinze ans.

«Les résultats économiques des réfugiés lors de la période d’installation […] étaient moins favorables que ceux des immigrants économiques», souligne toutefois Statistique Canada.

Parrainage privé

Le Canada emploie depuis 1980 un système à deux montants pour l’accueil des réfugiés. Ceux qui ne passent pas par l’État ont aussi l’occasion d’obtenir un soutien privé.

L’utilisation de l’avenue privée s’est souvent faite dans l’accueil de larges groupes de migrants, selon le rapport. En 2015, le gouvernement canadien y avait fait appel pour prendre en charge les réfugiés qui fuyaient le régime syrien.

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