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Guy Nantel tentera de devenir chef du PQ

Guy Nantel
Guy Nantel veut un PQ «décomplexé». Photo: François Carabin/Métro

C’était devenu un secret de Polichinelle. L’humoriste Guy Nantel, reconnu pour ses blagues politiques, a officiellement donné le coup de départ à sa candidature pour la chefferie du Parti québécois (PQ), jeudi matin.

L’artiste de 51 ans a confirmé la nouvelle à la permanence du parti, rue Ontario, à Montréal. Il a du même coup convenu devoir «mettre sa carrière en veilleuse».

«La raison pour laquelle j’ai décidé d’embarquer dans cette aventure, c’est que je pense que le Parti québécois a besoin d’être restructuré, a besoin d’être assumé et a besoin d’être uni», a-t-il lancé en mêlée de presse.

Au centre de son programme: un référendum dans une première moitié d’un premier mandat, une proposition plus rapide que l’ensemble de ses adversaires.

Appelé à faire état de ses priorités, M. Nantel ne s’est pas avancé sur les détails. Il souhaite cependant faire part de son soutien à la Loi sur la laïcité de l’État en plus de ramener la gratuité scolaire à l’avant-scène.

Adversaires

Les autres candidats à la chefferie ont accueilli à leur manière leur nouvel adversaire, jeudi.

Sylvain Gaudreault, seul député de la formation a s’être lancé dans la campagne, ne souhaite pas aller aussi loin sur la question du référendum. S’il est porté au gouvernement en 2022, son PQ «organisera un référendum au cours d’un premier mandat».

«L’enjeu numéro un est d’obtenir un mandat majoritaire», a indiqué son attaché de presse, Dereck Doherty par message texte.

L’avocat Paul St-Pierre Plamondon, qui avait tenté sa chance lors du dernier concours en 2016, répète l’exercice de la course à la chefferie. Lui aussi veut voir ce type de scrutin dès un premier mandat péquiste.

L’historien Frédéric Bastien, lui aussi à son premier essai, demeure l’unique candidat à ne pas viser le processus référendaire dans l’immédiat. Il souhaite plutôt une «négociation constitutionnelle» avec Ottawa.

«Si notre but, c’est [uniquement] de passer de la troisième opposition à la deuxième, on va promettre un référendum dans un premier mandat», a-t-il affirmé à Métro.

Assez expérimenté?

Malgré son manque d’expérience en politique active, Guy Nantel ne démord pas. Il n’est pas le premier à avoir emprunté ces traces, a-t-il rappelé.

«On se pose pas la question à savoir pourquoi un animateur de TVA devient président de l’Assemblée nationale ou pourquoi un professeur de théâtre devient premier ministre du Canada. Alors, je ne vois pas pourquoi les humoristes auraient une marche supplémentaire à monter.» – Guy Nantel, candidat à la chefferie du PQ

«Il y a des désavantages, a-t-il convenu. Sylvain Gaudreault avançait que c’était un avantage d’être expérimenté comme lui. Je suis d’accord. Par contre, j’ai aussi l’avantage de ne pas être un politicien conventionnel.»

M. Nantel devient donc le quatrième candidat dans la course. Aucune femme n’a annoncé vouloir se présenter jusqu’à présent. Les membres et les sympathisants péquistes connaîtront le nom de leur nouveau leader le 19 juin.

«Membre»

M. Nantel a profité de son passage à la permanence, jeudi, pour devenir membre du parti souverainiste.

L’humoriste avait déjà monté une équipe de campagne. Celle-ci avait d’ailleurs demandé des accommodements pour qu’il continue à faire ses spectacles durant la course. Le principal intéressé poursuivra effectivement sa tournée du Québec.

«Il y a eu des pressions, probablement d’équipes des autres candidats, qui voulaient faire en sorte que tous mes spectacles en 2020 soient comptabilisés comme des dépenses électorales», a-t-il souligné.

«Mais ça, on a reçu une lettre du Directeur général des élections [du Québec] qui disait que ça n’en fait pas partie», a-t-il poursuivi.

Les participants à la course à la direction auront un plafond de 125 000$ à respecter pour financer leur campagne.

Pour permettre à ses membres de départager les potentiels chefs, le PQ organisera deux débats dans les prochains mois.

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