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PQ: Québec doit stimuler le verdissement des villes, propose St-Pierre Plamondon

Le centre-ville de Montréal
Le centre-ville de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Préoccupé par l’effet des changements climatiques dans les villes, le candidat à la chefferie du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon propose que Québec impose des objectifs de verdissement pour les futurs projets d’infrastructure.

M. St-Pierre Plamondon, l’un des quatre candidats dans la course à la direction du PQ, craint l’accumulation des vagues de chaleurs au Québec, et particulièrement en milieu urbain. Depuis mai, Environnement Canada a lancé cinq avertissements de canicules dans la province.

«Je pense que le gouvernement du Québec a une responsabilité», martèle l’avocat, en entrevue avec Métro.

«Les températures observées dans les milieux urbains sont de loin plus élevées que dans les milieux ruraux», ajoute celui qui en est à sa deuxième course au leadership. Dans un rapport émis en mars 2017, d’ailleurs, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) statuait que l’ajout d’espaces verts dans des villes peut avoir «des bienfaits importants».

Aux yeux de M. St-Pierre Plamondon, l’augmentation fulgurante des températures demande une modification «urgente des normes de développement immobilier». Un gouvernement péquiste élu sous sa gouverne inscrirait donc «dans tout projet d’infrastructure» des objectifs à atteindre en termes de verdissement.

«Je pense à Royalmount: comment peut-on justifier ce projet-là alors que les budgets sont manquant vis-à-vis des crises climatiques. Je pense que c’est un enjeu où le gouvernement du Québec manque de leadership», commente-t-il.

Le projet de développement Royalmount, auquel s’est longtemps opposé la mairesse de Montréal, est basé, comme son nom l’indique, dans Ville Mont-Royal. Aucun moyen pour Valérie Plante de s’y opposer.

Interrogé au début de l’année sur la potentielle mise en place d’un moratoire sur le projet, la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, avait avancé que cette pratique était impossible.

Des fonds nécessaires

Celui qu’on surnomme «PSPP» propose par ailleurs que Québec injecte directement de l’argent dans l’ajout d’espaces verts aux milieux urbains.

«Ça nous prend un plan de verdissement, qui doit s’insérer dans le budget des infrastructures publiques», souligne-t-il.

Au mois de mai, le parti d’opposition Québec solidaire avait lui aussi demandé qu’une portion – dans ce cas, 1% – du Plan québécois des infrastructures (PQI) soit adressé à des projets de verdissement.

Montréal, un pôle en agriculture urbaine?

Selon Paul St-Pierre Plamondon, le Québec manque également d’autonomie en matière d’agriculture et de capacité alimentaire. Il veut faire de Montréal un «leader mondial» en agriculture urbaine.

«L’endroit où les chaînes d’approvisionnement vont casser en temps de crise, c’est le marché alimentaire», affirme-t-il.

Pour faire de la métropole un pôle d’innovation, il faudra inclure à la table de réflexion les établissements d’enseignement supérieur et le milieu entrepreneurial, lance le candidat péquiste.

La course à la chefferie du PQ se poursuivra jusqu’au 9 octobre. Le député Sylvain Gaudreault, l’historien Frédéric Bastien et l’humoriste Guy Nantel sont les adversaires de M. St-Pierre Plamondon dans ce concours.

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