UPAC: Jean Charest poursuit le gouvernement

L’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, vient d’annoncer qu’il a déposé une poursuite contre le gouvernement du Québec pour violation de sa vie privée.

L’annonce s’est faite par le biais d’un communiqué.

Selon M. Charest, des informations confidentielles sur sa famille et sa vie privée auraient fait l’objet de plusieurs fuites médiatiques au cours des dernières années. Celui-ci estime que ces fuites sont illégales et constituent de surcroît une entrave à la justice.

Les fuites en question sont en lien avec l’enquête Mâchurer, qui est encore en cours à ce jour, de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) concernant le financement du Parti libéral. L’enquête en question aurait été la cause de fuites de photos et d’informations privées concernant entre autres les vacances du politicien.

«Le Commissaire de l’UPAC et son personnel ont baptisé cette enquête « Mâchurer », terme qui se définit notamment comme « barbouiller de noir », « calomnier quelqu’un, c’est-à-dire noircir sa réputation » ou « dire du mal de quelqu’un afin d’en salir la réputation», peut-on lire dans le communiqué de M. Charest.

Plus d’un million de dollars

M. Charest poursuit le gouvernement du Québec pour plus d’un million de dollars. Selon ses dires, il aurait préféré ne pas avoir à en arriver là.

« C’est à contrecœur que je dépose aujourd’hui une poursuite contre le gouvernement du Québec pour violation de ma vie privée.» -Jean Charest, ex-premier ministre du Québec

L’ex-premier ministre était prêt à renoncer à une poursuite si le gouvernement du Québec avait accepté de lui présenter des excuses publiques. M. Charest dit aussi avoir offert un recours à la médiation dans le but d’en arriver à un «règlement honorable».

Après que son offre ait été refusée, Jean Charest dit qu’il s’est senti obligé de faire appel aux tribunaux.

Maintenant que la poursuite est officielle, M. Charest ne compte plus faire quelconque déclaration additionnelle à ce sujet dans le futur.