Erin O’Toole assure vouloir protéger le français à Montréal
Sur le plateau de TLMEP, dimanche, le chef conservateur Erin O’Toole s’est notamment dit préoccupé par le déclin du français à Montréal et au Canada.
«C’est un enjeu important pour moi, personnellement. Mais aussi pour notre caucus, et particulièrement pour nos députés québécois», a assuré celui qui est né à Montréal et a grandi en Ontario.
«Je suis patriote, et je suis fier de notre Histoire avec les deux peuples fondateurs, a-t-il poursuivi dimanche à TLMEP. Comme premier ministre, je vais protéger ça. C’est important, et particulièrement à Montréal».
Rappelons qu’il a d’ailleurs demandé aux libéraux de moderniser la Loi sur les langues officielles d’ici la fin de l’année.
«J’ai eu une excellente réunion avec le premier ministre Legault sur la loi 101, la langue française et la création de richesses pour le bien-être des Québécois et des Québécoises».
-Erin O’Toole
Guy A. Lepage a toutefois rappelé que l’ancien PM conservateur du Canada Stephen Harper avait nommé plusieurs juges unilingues anglophones à la Cour suprême durant son mandat de 2006 à 2015.
À cela et au reste, O’Toole a répondu en se présentant comme un «nouveau chef», avec «une nouvelle approche de collaboration, et pas de confrontation».
«Je ne déposerai jamais un projet de loi contre l’avortement, le mariage gay ou le droit des personnes. Je suis en politique pour défendre les droits et le bien-être des Canadiens», a-t-il ainsi promis.
La question des vaccins
Le chef conservateur n’a pas manqué de critiquer au passage les décisions du gouvernement de Justin Trudeau. Notamment en ce qui concerne la gestion de la pandémie de COVID-19.
«Le gouvernement a été lent. Avec les frontières, les programmes d’urgence, les tests rapides. Et maintenant on attend un plan pour les vaccins. Lent, encore. J’aimerais voir une meilleure réponse pour notre pays».
-Erin O’Toole
L’homme politique, qui a lui-même eu la COVID-19, a soutenu que sa famille n’avait pas eu accès aux tests rapides.
«On a eu une expérience sur une ligne d’attente pendant une journée avec ma famille. C’était difficile pour des milliers de personnes. C’est pourquoi on doit avoir les tests rapides pour le bien-être des familles et des entreprises».
Sur la question des vaccins, il a déploré que beaucoup de pays allaient recevoir le vaccin avant le Canada.
«Le Canada [recevra le vaccin] après les États-Unis, après le Royaume-Uni, après le Mexique, après 2,7 milliards de personnes à travers le monde. C’est inacceptable pour un pays du G7».
Selon lui, c’est la faute du gouvernement Trudeau qui a eu une approche «naïve».
«On a eu la chance de fabriquer le vaccin au Canada. Malheureusement le gouvernement Trudeau a travaillé en étroite collaboration avec la Chine pour un vaccin», a-t-il déclaré dimanche.