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Restos fermés: une décision prise par le politique d’abord, selon Arruda

Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda
Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda Photo: Josie Desmarais/Métro

La décision de fermer les restaurants et les musées à la fin du mois de septembre est venue du politique, pas de la Santé publique. C’est ce qu’a confirmé mercredi le directeur national de santé publique, Horacio Arruda.

«Nous avions recommandé que ça pouvait rester ouvert, mais le gouvernement a pris une autre décision», a-t-il convenu en commission parlementaire, mercredi. Dr Arruda répondait aux questions des parlementaires lors d’une séance exigée par les groupes d’opposition.

Pressé de questions par le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, le principal porte-parole de la Santé publique a plutôt convenu que l’idée retenue était de permettre des «bulles familiales» dans les salles à manger. Les rassemblements entre amis auraient donc été proscrits.

Ce concept, jamais formellement adopté par le bureau du premier ministre, avait toutefois été recommandé dans les jours précédant la fermeture de certains pans de l’économie.

C’est le 28 septembre que Québec a procédé au reconfinement partiel de l’économie. En annonçant le passage en zone rouge de Montréal et de Québec, le premier ministre François Legault avait aussi pris l’initiative de fermer les portes de cinémas, de bars et de salles de spectacles.

Mercredi, Dr Arruda a été avare de détails sur sa recommandation finale. L’idée de laisser les restaurants ouverts a été présentée «sur la base des données épidémiologiques», a-t-il soutenu. Quand le premier ministre lui a présenté son plan, plus strict, le directeur national de santé publique affirme s’être senti «confortable» avec l’idée.

Dr Arruda n’a pas répondu aux questions des journalistes après la séance de commission.

Des rencontres en janvier

Plus tôt durant la séance, l’expert en santé publique avait dû faire la reconstitution de ses premières recommandations au gouvernement.

Interrogé par la cheffe libérale, Dominique Anglade, le directeur de santé publique a confirmé la tenue d’une première rencontre avec l’ex-ministre de la Santé, Danielle McCann, en janvier dernier.

C’est à la mi-mars que Québec a effectué son premier confinement. Selon un article de L’Actualité paru en mai, c’est le 9 mars qu’Horacio Arruda s’est adressé à François Legault une première fois pour l’inviter à resserrer les mesures sanitaires.

Des «effets significatifs» à la réforme Barrette

Dr Arruda a également reçu des questions sur la capacité d’action de son unité de santé publique, au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Selon lui, les coupures dans le financement du réseau de la santé effectuées dans le cadre de la réforme Barrette ont affecté plusieurs aspects du travail de la Santé publique. Il a convenu que les décisions du gouvernement libéral peuvent avoir eu «des effets significatifs».

Selon le principal porte-parole de la Santé publique nationale, la capacité de recherche et de surveillance de ses équipes a notamment été diminuée.

«Il y a eu nécessité de diminuer dans certaines régions des postes d’infirmières spécialisées en santé publique», a-t-il ajouté.

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