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COVID-19: les vaccins offriraient un «degré de protection» contre les variants

Andrés Finzi
Le chercheur Andrés Finzi. Photo: Gracieuseté CRCHUM

Alors qu’on parle beaucoup du danger posé par les variants de la COVID-19, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) suggère que les vaccins qui sont présentement déployés au Canada pourraient offrir un «degré de protection» contre les variants en circulation.

Les chercheurs du Centre de recherche du CHUM ont analysé le cas de 32 personnes vaccinées à Montréal à l’aide du vaccin Pfizer. La moitié d’entre eux avaient déjà contracté la COVID-19 et avaient déjà développé des anticorps.

L’auteur principal de l’étude est le professeur agrégé au département de microbiologie, infectiologie et immunologie à l’Université de Montréal, Andrés Finzi. Il précise que les anticorps générés par les vaccins seraient «multitâches».

«Notre étude démontre que les anticorps générés par les vaccins ne font pas que neutraliser. Ils ont aussi d’autres capacités. Ils peuvent appeler à l’aide à d’autres composantes du système immunitaire pour qu’ils viennent aider à combattre les pathogènes. Donc, ces anticorps multitâches sont capables, selon notre étude, de reconnaître assez bien les différents variants», – Andrés Finzi

Le phénomène de «cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps», soit le fait que les anticorps amènent d’autres cellules à s’attaquer aux pathogènes, surviendrait dès la première dose de vaccin.

Étude

Rendue publique le 18 mars sur le site de prépublication scientifique BioRxiv, l’étude réalisée par le Centre de recherche du CHUM n’est pas encore passée par le processus d’évaluation par les pairs. Cette évaluation critique réalisée par d’autres experts du même domaine scientifique précède la publication d’une étude dans un magazine ou un journal scientifique.

Malgré les résultats émanant de son étude, M. Finzi exhorte tout de même la population et les autorités à demeurer vigilants vis-à-vis des variants de la COVID-19.

«Il faut être très vigilant parce que les variants se propagent très rapidement. Ça ne veut pas dire non plus qu’il ne faut pas essayer de développer des nouveaux vaccins pour avoir une meilleure couverture. J’espère que les gens vont se faire vacciner. C’est important», souligne-t-il.

Alors que le gouvernement caquiste souhaite que tous les Québécois qui le désirent puissent obtenir une première dose de vaccin d’ici le 24 juin, 872 459 doses de vaccin avaient été administrées en date du 19 mars. Un peu plus de 10% de la population a donc reçu un vaccin.

En date du 21 mars, on recensait 542 cas confirmés de variants du coronavirus au Québec grâce au criblage de 3109 tests de dépistage. Près de 80% des cas de variants confirmés au Québec sont de souche britannique.

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