Des élus s’unissent contre l’intimidation en politique municipale
À l’approche des prochaines élections municipales qui auront lieu en novembre prochain, plusieurs élus des quatre coins du Québec appuient l’initiative de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, qui dénonce l’intimidation à laquelle plusieurs élus municipaux doivent faire face.
En réponse aux attaques envers les membres des conseils municipaux de la province, un montant global de 150 000$ est octroyé à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et à la Fédération québécoise des municipalités pour la création de formations pour les élus abordant des thèmes en lien avec la lutte contre l’intimidation à leur égard.
Mme Laforest a également déposé une motion à l’Assemblée nationale encourageant la démocratie municipale par le respect envers les élus qui a été appuyée par l’unanimité des parlementaires, le 20 avril.
«C’est important de s’exprimer, mais ça doit toujours être fait à travers des échanges cordiaux et dans le respect» – Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales
Plusieurs élus, notamment le maire de Verdun, Jean-François Parenteau et l’ex-conseillère, Marie-Eve Brunet Kitchen, se sont retirés de la prochaine campagne électorale notamment en raison du climat toxique qui règne sur les réseaux sociaux.
«La motion envoie un signal très clair à la population à l’effet que le débat démocratique doit se faire de façon saine et dans la tolérance», a déclaré la présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy.
L’UMQ a d’ailleurs lancé la campagne La démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie, en janvier.
Encourager la participation citoyenne
Le financement servira également à élaborer des ateliers afin d’encourager la participation active des citoyens à la politique municipale. L’initiative cherche à attirer plus particulièrement les femmes et les jeunes à se lancer dans l’arène.
«Les femmes représentent environ la moitié de la population. En politique, on devrait également représenter la moitié des élus», soutient la mairesse de Sainte-Julie.
Aux dernières élections, on observe un taux de femmes aux conseils municipaux de la province de seulement 34,5%, et de 18,8% à la mairie.
Les jeunes conseillers sont également en minorité. La moyenne d’âge des élus est de 53 ans.
«Il est essentiel d’encourager les jeunes à s’impliquer dans le milieu. La motion de la ministre Laforest fera certainement une différence pour inciter la relève à briguer les suffrages en novembre prochain», applaudit le président de la Commission des jeunes élus et de L’UMQ et conseiller de l’arrondissement Lachine, Younes Boukala.
Le projet de loi 49, déposé depuis de janvier 2019 et actuellement à l’étude, promet un encadrement de la dynamique des échanges entre les élus et les citoyens.