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Loyers à 500$: «je m’assure de rester proche du peuple», maintient Legault

Photo: Archives/Métro Média

François Legault défend l’évaluation qu’il a faite des loyers à Montréal. Il parlait du coût individuel pour un étudiant, a-t-il martelé jeudi, assurant qu’il était «très connecté sur la réalité».

«J’ai encore beaucoup d’amis qui viennent de la classe très moyenne. Je m’assure de rester proche du peuple», a-t-il signifié lors d’une mêlée de presse, visiblement piqué par les propos de l’élue solidaire Manon Massé, qui répétait en matinée que le premier ministre est «déconnecté».

Mercredi, lors de l’étude des crédits budgétaires, à Québec, le premier ministre avait généré nombre de réactions sur les réseaux sociaux en disant que «ça dépend de la grandeur du logement».

«Je dirais que ça peut peut-être commencer à 500$ ou 600$ par mois», avait-il répondu à Mme Massé, co-porte-parole de Québec solidaire (QS), lorsqu’appelé à évaluer le coût d’un logement dans la région métropolitaine.

Selon le premier ministre, il est toujours exagéré de parler de «crise du logement». Mercredi, il avait qualifié l’expression de «forte».

«Il manque de logements abordables, mais la crise qu’on vit actuellement, c’est la pandémie», a signifié M. Legault jeudi.

«Monde imaginaire»

Les oppositions ont été dures à l’endroit deFrançois Legault, mercredi. Selon QS, le premier ministre vit dans un «monde imaginaire».

«M. Legault n’a rien fait parce que lui, ses amis ou les enfants de ses amis n’ont pas de problème de logement. Alors, il pense que c’est de même pour tout le monde», a tonné Manon Massé, devant les journalistes.

«Eh bien, et bien j’ai des petites nouvelles: l’entourage du premier ministre n’est pas représentatif de la population en général.» – Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire

Selon la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, nie de nouveau un phénomène réel. «Ce n’est pas la première fois qu’on a vu ça, a-t-elle suggéré. On a vu ça dans le cadre de la pénurie de main-d’oeuvre où on la nie pour éviter de parler d’immigration. On nie le racisme systémique. Et maintenant on nie la crise du logement.»

Pour sortir le Québec de la flambée des loyers, son parti propose de taxer davantage les spéculateurs immobiliers étrangers. Une telle mesure permettrait d’aller chercher 700 M$, a indiqué Mme Anglade. Pour le Parti québécois, c’est la construction rapide de logement sociaux qui permettra une sortie de crise.

«On veut 5 000 logements sociaux par année parce qu’on a un retard accumulé», a évalué le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon. Depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec, en 2018, il s’est construit un peu plus de 3000 unités. 3400 autres devraient sortir de terre prochainement.

Jeudi, en chambre, les trois partis d’opposition ont déposé des motions demandant au gouvernement de reconnaître une crise du logement. À trois reprises, elles ont été rejetées.

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