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Les non-vaccinés devront payer une «contribution santé»

Des personnes de tous âges font la file à l'intérieur de la clinique de vaccination du Stade olympique de Montréal afin de recevoir leur troisième dose.
Photo: Jason Paré/Métro

Les personnes non vaccinées passeront à la caisse. Québec veut mettre sur pied une «contribution santé» qui leur serait réservée pour compenser leur surreprésentation dans les hôpitaux de la province. Les personnes qui ne peuvent être vaccinées pour des raisons médicales seraient toutefois exclues de cette mesure.

«C’est pas vrai que ce 10% de la population va venir nuire aux 90% de la population», a déclaré M. Legault en conférence de presse mardi. «On est rendu là: les personnes qui refusent de se faire vacciner amènent un fardeau financier important sur la majorité des Québécois», a-t-il ajouté.

«Je comprends et je sens cette grogne des Québécois à l’égard de cette minorité qui vient, toute proportion gardée, engorger nos hôpitaux.»

François Legault, premier ministre du Québec

La contribution devra être payée par l’ensemble des adultes non vaccinés, et pas seulement par ceux qui se retrouvent dans les hôpitaux. Le montant sera «significatif», a dit le premier ministre, précisant que 50 $ ou 100 $ n’étaient pas des montants qui l’étaient, à ses yeux. Le gouvernement en est toujours à déterminer si un tel recours est légal et à en définir les assises avec le ministère des Finances.

Situation précaire

Québec éprouve de sérieux ennuis dans ses hôpitaux. Certains centres de santé atteignent le niveau 4 de délestage. Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal en fait partie, ce qui signifie que près de 80% de ses lits sont réservés aux patients atteints par la COVID-19.

À court terme, il manquera 1000 employés dans les hôpitaux et 1500 dans les CHSLD pour faire face à l’augmentation des hospitalisations, estime François Legault. Pour s’assurer de compter sur des effectifs suffisants, le gouvernement entend mettre sur pied une série d’incitatifs, établis avec les syndicats du secteur de la santé.

Toutefois, selon le premier ministre, la situation des hospitalisations au Québec «n’est pas pire qu’ailleurs au Canada».

Nomination par intérim

Après avoir accepté la démission du directeur national de santé publique Horacio Arruda, lundi soir, le premier ministre François Legault et le ministre de la Santé Christian Dubé ont présenté mardi son successeur par intérim. Il s’agit du DLuc Boileau, jusqu’ici PDG de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS).

Le Dr Boileau est le père de Marjaurie Côté-Boileau, l’attachée de presse du ministre de la Santé. Avant de devenir PDG de l’INESSS, il a occupé les mêmes fonctions au sein de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Il a aussi été PDG de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie.

François Legault a confirmé que le Dr Boileau demeurera en poste pendant quelques mois, puisque le gouvernement veut diriger toutes ses énergies dans la gestion de la cinquième vague de la pandémie. Pour l’instant, le Dr Boileau a préféré ne pas se prononcer sur les enjeux d’actualité, comme l’imposition d’une «contribution santé« aux non-vaccinés et le retour à l’école prévu le 17 janvier.

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