Déconfinement partiel: les libéraux réclament un calendrier
Pour plus de prévisibilité, la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, demande au gouvernement du Québec de dévoiler un calendrier précis annonçant les prochains allègements apportés aux mesures sanitaires.
Lors d’une mêlée de presse mardi après-midi, elle réagissait aux assouplissements annoncés par le premier ministre du Québec, François Legault.
Dès lundi, les restaurants pourront accueillir des clients en salle en réduisant leur capacité d’accueil de moitié. Quant aux rassemblements dans les domiciles privés, ils sont de nouveau permis à un maximum de deux bulles ou de quatre personnes distinctes. À partir du 7 février, les salles de cinéma et de spectacle, ainsi que les lieux de culte, pourront ouvrir, avec certaines restrictions.
«Ouvertures, fermetures, ouvertures, fermetures»
Une fois de plus, Dominique Anglade a demandé «plus de prévisibilité» à François Legault. «Il faut cesser de jouer au yo-yo avec les Québécois. Il faut cesser de gérer par ouvertures, fermetures, ouvertures, fermetures», a-t-elle déclaré.
Selon Mme Anglade, trois éléments sont importants pour avoir de la prévisibilité. Le premier est de se doter d’un calendrier avec tous les scénarios envisagés.
C’est non seulement de dire que les restaurants vont être ouverts, mais c’est de savoir pendant combien de temps ils seront à 50%. Pendant le temps qu’ils seront à 50%, est-ce qu’ils vont bénéficier d’une aide financière?
Dominique Anglade
En plus d’un calendrier, la cheffe libérale réclame des plans d’approvisionnement pour les équipements de protection, pour les tests rapides et la ventilation dans les écoles, notamment.
Un comité scientifique indépendant
Par ailleurs, Dominique Anglade a salué l’intention de séparer les points de presse de la santé publique de ceux du politique, comme l’a assuré mardi le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau. «Ça fait déjà plusieurs mois qu’on le demandait et c’était nécessaire pour mieux comprendre les décisions qui sont prises par le gouvernement et les décisions qui sont vraiment soutenues par la santé publique», a-t-elle souligné.
Les libéraux souhaitent par ailleurs voir la création d’un comité scientifique indépendant, piloté par le scientifique en chef du Québec, qui surveillerait constamment l’évolution de la situation, toujours dans l’optique d’avoir plus de prévisibilité.
C’est notamment le cas en Ontario et en Grande-Bretagne, a ajouté Dominique Anglade. «Ça permet d’avoir justement une plus grande anticipation par rapport à la suite des choses, par rapport au virus de la COVID-19 et aux variants, a-t-elle dit. Bien avant le 30 décembre, il y avait des signes avant-coureurs par rapport à Omicron qui auraient dû être entendus.»