Voici le portrait de la personne typique anti-drag queens
Si vous levez le poing en l’air dès qu’il est question de lecture de contes pour enfants par des drag queens, vous êtes probablement un homme sans emploi, âgé de 35 à 54 ans, qui a des enfants et dont le diplôme le plus élevé est de niveau secondaire. C’est ce que révèle une étude Léger commandée par le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime.
Les personnes qui s’opposent précisément au financement public de lecture de contes par des drag queens sont majoritairement âgées de 55 ans et plus, et n’ont pas d’enfants.
L’étude qui avait pour but d’explorer l’acceptabilité sociale de ces activités pour enfants montre que 50% des Québécois les jugent acceptables et que 37% s’y opposent.
Pour la plupart des 1006 répondants (59%), le consentement explicite des parents devrait être obtenu avant de permettre à des enfants d’assister à des activités avec des drag queens. Une majorité similaire croit toutefois que le consentement des parents est aussi nécessaire pour la plupart des autres activités culturelles auxquelles peuvent assister des enfants, comme les spectacles d’humour, le théâtre et le cirque.
Sans surprise, le profil type de l’opposant aux activités pour enfants avec des drag queens partage certaines caractéristiques avec l’électeur typique du PCQ. Selon une autre étude de Léger parue en 2022, ce sont essentiellement les hommes francophones âgés de 35 à 44 ans qui ont des enfants qui ont tendance à soutenir le parti d’Éric Duhaime.
Malgré le résultat de l’étude montrant qu’une majorité juge acceptables les activités pour enfants organisées par des drag queens, M. Duhaime a maintenu son opposition à ce type d’activités en point de presse. Il s’est dit mal à l’aise du fait que des drag queens exposent des enfants à la «théorie du genre». M. Duhaime déplore aussi l’acceptation unanime de l’Assemblée nationale face à ces activités, alors que 37% des Québécois les considèrent comme inacceptables.