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Les Églises canadiennes veulent un avenir sans pétrole

Photo: Collaboration spéciale

Pour la première fois depuis 1967, année de l’Exposition universelle de Montréal, la majorité des confessions chrétiennes du Canada présenteront une déclaration commune au sujet de l’écologie en marge du Colloque des églises vertes qui se tiendra à Québec le 14 avril. Une déclaration où les sables bitumineux seront une nouvelle fois écorchés. État des lieux avec l’organisateur de l’événement, Norman Lévesque, du Centre canadien d’œcuménisme.

Quels sont les critères pour être une église verte?
C’est très variable. Le minimum, c’est d’avoir un comité vert qui va, par exemple, remplacer les verres en styromousse par de la vaisselle lavable. À Toronto, plusieurs églises ont des panneaux solaires, alors qu’au Québec, on cultive des jardins collectifs. Certaines églises ont aussi des cierges en cire de soya plutôt qu’en paraffine, un dérivé du pétrole. D’autres ont adopté le lampion électrique, offert des places de stationnement à Communauto ou développé un système de covoiturage pour les gens qui vont assister à la messe.

En quoi consistera la déclaration commune fracassante qui sera dévoilée lors du colloque?
Plusieurs évêques et chefs d’Église, représentant la vaste majorité des chrétiens du Canada, vont adopter une position commune. Ce sera une première depuis l’Expo de 1967, où les différents courants du christianisme avaient décidé de s’unir au sein d’un même pavillon.

Cette fois-ci, il sera question d’écologie. Dans la déclaration, on trouvera notamment une phrase au sujet de notre dépendance aux matières fossiles qui se lit comme suit: «Nous questionnons notre surconsommation d’énergie et notre dépendance au pétrole qui pousse l’industrie à répondre à cette demande, jusqu’à favoriser des exploitations extrêmement polluantes comme celles des sables bitumineux».

Cette déclaration au sujet de l’écologie est intéressante, car elle reflète un des points qui nous unit tous au sein du christianisme.  Qu’on soit catholique, protestant ou orthodoxe, on récite tous le credo suivant: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre…

Qu’a finalement donné le projet de vin de messe québécois?
Il y a quatre ans, on a voulu proposer une alternative au vin de messe acheté généralement en Californie et qui voyageait donc des milliers de kilomètres. On a sélectionné le vin du Domaine des côtes d’ardoise, qui a été certifié par l’évêque de Saint-Hyacinthe comme naturel. Les églises se sont ruées dessus, et le vignoble a été victime de son succès. Mais après une mauvaise récolte l’année dernière, le vignoble a décidé de faire du vin fortifié, alors on cherche un nouveau vignoble qui propose des vins naturels sans ajout d’alcool, de sucre ou de petits fruits.

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