Soutenez

Couillard ouvert à l'idée d'encadrer UberX

Photo: Yves Provencher/Métro

SHAWINIGAN, Que. – Le premier ministre Philippe Couillard s’est montré ouvert, samedi, à l’idée de légaliser le nouveau mode de transport de style UberX, contesté par l’industrie du taxi.

S’il va de l’avant en ce sens, le gouvernement se rangerait du côté de son aile jeunesse, qui a adopté en congrès samedi une résolution exhortant Québec à encadrer par une loi «ces nouvelles pratiques» issues de la «nouvelle économie de partage».

Quelques centaines de jeunes militants du Parti libéral du Québec sont réunis tout le week-end à Shawinigan autour du thème de l’«économie de partage» et du développement régional.

A l’heure actuelle, la plateforme UberX échappe à tout contrôle fiscal de l’État et ses chauffeurs ne possèdent aucun permis de taxi.

Jusqu’à maintenant, le ministre des Transports, Robert Poëti, s’est montré tiède à l’idée de légaliser ce nouveau phénomène. Samedi, il a dit qu’il était là pour écouter les arguments des jeunes et que le gouvernement fera son lit en temps et lieu.

Il a rappelé que le président d’UberX a admis que ses chauffeurs ne payaient pas un sou d’impôt au Québec.

«Il n’y a absolument aucun dollar d’impôt de perçu de la part d’une entreprise qui se dit multimillionnaire qui est payé au Québec, et qui plus est, n’est pas encadré par aucun permis», a dit le ministre, en se montrant quand même ouvert à la discussion.

Il a exprimé des doutes quant à la volonté des dirigeants de l’entreprise de fonctionner dans un cadre légal. «Quand je regarde ce qu’ils font à travers le monde, ils ne veulent pas se légaliser d’aucune façon», selon lui.

Malgré tous ces obstacles, en point de presse, le premier ministre Couillard a convenu avec l’aile jeunesse de son parti qu’en soi ce type de service était «une bonne idée», constatant que c’était dans l’air du temps.

«Mais il faut que ce soit encadré de façon à ce que ça crée un climat de compétition qui est correct par rapport aux autres chauffeurs», a-t-il commenté.

«Je pense qu’on est intéressé. Notre ministre est intéressé à regarder ça l’idée d’encadrer tout ça de façon à créer un environnement qui soit juste pour tous les participants», selon le premier ministre.

Le ministre Poëti a rappelé qu’il avait rencontré les différents intervenants de l’industrie du taxi au début de l’été. La rencontre visait à définir les moyens de moderniser cette industrie, qui se sent de plus en plus menacée par des services tels que UberX.

La résolution en faveur de la légalisation de la plateforme UberX n’est qu’une des nombreuses positions adoptées samedi par l’aile jeunesse du PLQ.

Politique nataliste

Les jeunes libéraux sont nostalgiques de l’époque des familles nombreuses, et ils souhaitent que les femmes aient davantage d’enfants.

Pour hausser le taux de natalité, ils suggèrent donc au gouvernement de réformer le programme de soutien aux enfants de la Régie des rentes de manière à favoriser les familles nombreuses. Plus une femme ferait d’enfants, plus ses prestations deviendraient alléchantes financièrement.

Les jeunes libéraux veulent donc «donner aux familles nombreuses les moyens de s’épanouir».

Ils ne fixent cependant pas de seuil idéal à atteindre quant au nombre de naissances.

Les militants du PLQ veulent aussi que Québec soutienne mieux financièrement les étudiants qui sont déjà parents.

En matière d’éducation, ils veulent que Québec renforce l’offre de programmes universitaires en régions, et réévalue les programmes d’orientation scolaire et professionnelle.

Dans le secteur de la santé, la commission-jeunesse veut que Québec encourage les médecins à s’installer en région et à créer des campus régionaux pour les facultés de médecine.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.