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Apprendre malgré les obstacles invisibles

Mars est le mois de sensibilisation aux troubles de l’apprentissage. Des centaines de milliers de personnes au Québec vivent avec ces obstacles invisibles qui nuisent à leur éducation et leur vie professionnelle.

800 000 enfants et adultes au Québec ont un trouble de l’apprentissage

«Malgré une instruction adéquate, une stimulation appropriée et une intelligence comparable à la moyenne, les difficultés persistent, et ce malgré la mise en place de mesures d’adaptation», souligne l’Institut des troubles d’apprentissage.

Ces problèmes peuvent se manifester en lecture, en écriture, en mathématiques ou dans la gestion de temps. Ces troubles n’ont rien à voir avec les facultés intellectuelles, mais sont causés par un déficit neurologique dans certaines régions précises du cerveau.

 

Dyslexie

Il s’agit d’un «déficit du processus d’identification et de production de mots». Il se manifeste dès le début de l’apprentissage de la lecture. L’enfant a de la difficulté à décoder les mots, soit traduire l’écriture en sons.

Ses causes sont neurologiques et génétiques.

67% des cas de dyslexie sont «phonologiques»: causées par la difficulté de relier les lettres à leur son et un déficit de la mémoire auditive à court terme ou de la mémoire de travail phonologique. Ceux qui en sont atteints «devinent» les mots et peuvent inverser des lettres.

10% des cas de dyslexie sont «lexicales»: causées par la difficulté à décoder l’écriture des mots la calligraphie. Ceux qui en sont atteints lisent à l’oreille et écrivent au son. Leur lecture est lente pour assimiler l’information.

23% des cas de dyslexie sont «mixtes»: il s’agit d’une combinaison des deux formes phonologique et lexicale.

 

Dysorthographie

Trouble spécifique de l’écriture, il se manifeste dès le début de l’apprentissage. Ses causes sont neurologiques et génétiques.

Contrairement à la lecture, où les mots sont écrits et qu’il faut simplement les décoder, «l’écriture nécessite une parfaite maîtrise du langage, des mots et de la syntaxe».

La dysorthographie accompagne souvent la dyslexie. La langue française représenterait d’ailleurs un défi plus élevé pour les jeunes dysorthographiques en raison de ses nombreuses particularités.

 

Dyscalculie

La dyscalculie, comme son nom l’indique, touche l’écriture des chiffres et le calcul. Il ne s’agit pas de déficience mentale, mais son origine demeure inconnue selon l’Institut des troubles d’apprentissage.

4% des enfants seraient atteints de ce trouble

20% d’entre eux souffrent aussi de dyslexie

 

Dyspraxie

La dyspraxie consiste en un trouble de l’organisation et de la coordination des mouvements, soit «une difficulté à organiser une action dans sa tête et à rendre cette action de plus en plus automatique de façon à l’exécuter sans y repenser».

6% des enfants souffriraient de ce trouble neurologique.

Il ne s’agit pas d’une déficience intellectuelle, d’une paralysie cérébrale, d’un trouble du comportement, de paresse ou de désintérêt, insiste l’Institut des troubles d’apprentissage.

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