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Auxiliaires familiales et sociales: Contribuer à maintenir les personnes à domicile

Il y a quelques années, on les appelait encore «préposées aux bénéficiaires». En plus de posséder un nouveau nom, les auxiliaires familiales et sociales aux personnes à domicile ont désormais une formation bien à elles, dispensée dans deux centres de formation de Montréal. Leur profession est encore méconnue, et pourtant, le rôle des auxiliaires familiales et sociales est essentiel. En plus d’offrir les soins d’hygiène aux personnes à domicile, ces dernières sont aussi mandatées par les centres communautaires ou par des agences privées pour assurer une multitude de tâches, parfois intimes, permettant d’assurer le soutien nécessaire aux personnes à domicile. Traitements liés à la respiration, aide à l’alimentation, à la toilette, aux déplacements…

Des tâches qui diffèrent de celles associées au métier de préposé d’aide à domicile, plus connu. «L’auxiliaire familiale et sociale s’occupe de donner les médicaments, de faire de l’entretien ménager léger, des courses, de la lessive, ou de recoudre le bord d’un pantalon», explique Louise Paradis, porte-parole du Centre de formation de l’Ouest-de-Montréal à l’édifice Kirkland. Une profession où il faut «aimer les gens, mais aussi avoir de la rigueur et être capable de communiquer facilement pour pouvoir aller à la rencontre des personnes isolées», ajoute-t-elle. L’auxi­liaire familiale et sociale doit aussi reconnaître les maladies les plus courantes et savoir observer si l’état d’une personne se dégrade pour en aviser l’infirmière.

Une expérience de vie
Le Centre de formation de l’Ouest-de-Montréal propose un DEP de 960 heures, à compléter sur 9 mois, et qui comprend 9 semaines de stage. «Le programme comporte beaucoup de soins invasifs destinés à la vie quotidienne, précise Mme Paradis. Une fois sur le terrain, l’assistante familiale et sociale recevra généralement un complément de formation de la part d’une infirmière.»

À Montréal, l’École des métiers des faubourgs dispense aussi cette formation. L’âge des étudiants couvre un éventail très large, soit de 18 à 50 ans environ. Les candidats sont majoritairement des femmes en réorientation de carrière ou des personnes immigrantes qui travaillaient déjà dans le domaine de la santé et dont les qualifications ne sont pas toujours reconnues au Canada. «Souvent, ces personnes ont développé un sens particulier de la famille ou ont vécu des expériences qui les ont rapprochées de ce do­maine», explique Mme Paradis.
À l’issue de la formation, le taux de placement est  de 100 % : «Il existe une grosse pénurie de main-d’Å“uvre, car on a de plus en plus de personnes à domicile, rappelle Mme Paradis. Mais ce corps de métier est souvent con­fondu avec la profession de préposé aux bénéficiaires.»

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