District 31: retour au poste
Après plusieurs mois d’attente, la populaire émission District 31 reprend finalement du service lundi soir avec un épisode sans pause publicitaire.
Quel est le sort réservé au lieutenant-détective Nadine (Magalie Lépine-Blondeau), menacée d’une arme par son ex (Alexandre Goyette), et à son amoureux sergent-détective Patrick (Vincent-Guillaume Otis)? On connaît le secret depuis quelques jours déjà, mais ICI Radio-Canada nous a demandé de signer un embargo afin de ne rien dévoiler.
«Une fois que tu le sais, il n’y a plus de plaisir», s’exclame la productrice Fabienne Larouche en entrevue.
Il y avait foule ce matin-là alors qu’étaient dévoilés en primeur aux membres de la presse les quatre premiers épisodes de cette nouvelle saison, qui se déroule six mois après la précédente.
Une quotidienne qui s’avère un véritable phénomène télévisuel, alors que la première saison a rejoint plus de 1,2 millions de personnes.
Le tout démarre sur des chapeaux de roues en présentant un nouveau personnage. Geoffroy «Jeff» Morin (Luc Picard) est un enquêteur taciturne et mystérieux qui montera une escouade spéciale afin de s’attaquer aux consommateurs de drogues. «Il va prendre bien de la place», avoue l’auteur Luc Dionne, qui renoue avec l’acteur fétiche d’Omertà.
Autour de lui évoluent toujours Gildor Roy en commandant paternel, Sébastien Delorme en flic émotif et Hélène Bourgeois-Leclerc en policière qui se mettra dans le pétrin pour ne pas avoir dit ce qu’elle sait.
Une horde d’individus ni tout à fait noir ou blanc qui mettront à l’épreuve leur conscience, leur morale et leur éthique lors d’enquêtes qui risquent de tenir en haleine. « L’actualité te nourrit, confie le scénariste. Et on s’est basé sur le film Polisse de Maïween. » Deux clés lancées qui permettront de mieux appréhender cette seconde saison de District 31.
«Ce qui est intéressant, c’est la criminalité des gens ordinaires.» Luc Dionne, auteur qui, après Omertà et Le dernier chapitre, continue à explorer la part d’ombre des êtres humains.
Laboratoire
Selon l’auteur Luc Dionne, une quotidienne est «un laboratoire» et c’est ce qui l’intéresse tant dans District 31. De titiller le drame et le suspense sans oublier l’humour. D’avoir le temps de faire évoluer ses personnages afin de jouer avec le public.
D’intégrer des éléments pour essayer et voir ce qui en découle. Un procédé peut-être plus difficile à mettre en place techniquement (le budget n’est pas le même que 19-2 ou True Detective, et le rythme d’épisodes beaucoup plus effréné), mais qui pourrait bien colorer la réalisation, où les plans rapides de quelques secondes chacun peuvent espérer côtoyer des moments de contemplation ou des plans-séquences plus soutenus.
En attendant, c’est le texte qui est privilégié et le scénariste devra en rédiger pour 120 nouveaux épisodes. «À force d’écrire, je vois que je peux aller plus loin, admet Luc Dionne. Par exemple, Patrick Labbé ne devait être là que pour quatre semaines… et il y est encore!»